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Blog de Lucie Santos

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Nous sommes nombreux

Le 06/07/2021

Nous sommes nombreux, mais nous faisons moins de bruit. Moins de bruit que les criminels, les bourreaux, les escrocs, les pervers et les malveillants. Je fais partie de cette masse si peu représentée, des gens bienveillants. Parmi nous, qui avons ce même trait de caractère, il y a de tout. Des gens de toutes sortes, victimes des vicissitudes de la vie et grandis par leurs victoires. Nous sommes bien plus nombreux que cette poignée de gens qui hurlent. Cette poignée de gens qui font tant de bruit. Le monde n’est pas si agressif, mais nos dirigeants le sont facilement, souvent par nonchalance. Disons les choses simplement : ils nous oppressent. A force d’entendre parler si couramment de violence, on en vient à penser que la norme est violente, qu’avec ce désordre incessant, cette sorte de guerre incessante, en nous il ne pourrait y avoir que quelque chose qui y participe. Notre sinistrose adorée nous laisse les bras pendants, on se demande si cela vaut le coup de faire des enfants. Et tiens, c’est foutu, tant pis pour l’écologie…

            Les oligarques ne se cachent pas de se moquer de nous. Ils exercent leurs immenses pouvoirs sur nos épaules, tranquilles. Parce qu’ils ont confiance en notre cynisme. Je sais le tableau lui-même est assez noir, mais j’essaie de remettre les choses à leurs places. Nous avons un grand pouvoir qu’une poignée de gens nous envie à crever, parmi eux il y a ces dits-oligarques et puis il y a ceux qui ne se sentent exister que par la violence. Je viens de ce monde où les conversations chantonnent, où on se sent exister par le travail, celui que l’on exerce ou celui que l’on apprécie, je viens d’un bon grand groupe de « gentils », oui, de bienveillance, la bienveillance existe. Nous nous retrouvons dans de larges sourires dans la rue, par un petit mot sympathique, un clin d’œil gratuit, un thé à la menthe offert. Nous n’avons pas spécialement le caractère forcément agréable, certains d’entre nous se cachent, plus ou moins… Mais ne se cachent pas vis-à-vis d’eux-mêmes. Beaucoup d’entre nous sont fatigués après le boulot, mais nous assumons d’avoir choisi notre métier. Nous regardons mille choses différentes, dehors, dans la nature, à la télé, chez nos voisins ou proches : nous gardons quelque part un petit œil de sociologue, c’est important. La seule chose qui me chagrine, d’appartenir à ce peuple, c’est qu’il ne s’exprime pas assez, c’est un peuple timide et presque apeuré face à cette montagne de menaces, plus ou moins sérieuses mais tellement handicapantes… C’est une histoire de feeling. On se sait bienveillant ou non. Il n’y aura pas de parti politique bienveillant. Pour ça il y a l’urgence écologique.

Nous savons faire la fête, nous savons nous rassembler. Nous sommes connectés au-delà des opinions ou des mots, personne n’est parfait bien sûr, ce n’est pas la question. Mais interroger régulièrement son comportement et son ressenti des autres, cela est une dynamique qui demande de cultiver l’amour. Que la grande question de la bascule dans l’ataraxie soit devenue une histoire ancienne pour un oui ou pour un non, la présence reste de cultiver l’amour, à son niveau, à ses niveaux différents : nos esprits (à tous) ont des strates. Ce que le bienveillant a de plus, c’est la volonté.

Se savoir dans une situation qui ne peut qu’évoluer. Parce que oui, il y a de la souffrance. Toujours, dans une strate ou plusieurs de l’ego, quelque chose demande à être travaillé, soigné. Et ceci à prendre comme une richesse : il y aura toujours des histoires à raconter, aux petits comme aux grands.

Le malheur serait que l’on décide d’intellectualiser ce lien si doux. Je veux dire, au point de vouloir se réunir physiquement entre « bienveillants », ce serait une horreur : seule la fête peut nous réunir. On ne peut pas être en phase avec le monde tout le long de sa vie et il n’y a rien à proclamer ; sinon que nous existons, à battre du même cœur. Et c’est ce peuple qui choisira de s’affirmer par des choix, non pas par des groupes, mais des certitudes… J’ai déjà dit ce que j’en pensais. Les religions nous limitent dans nos comportements, elles gomment nos excès qui parfois s’avèrent profitables, nos folies n’y sont pas les bienvenues et à moins de vivre nonne ou moine, on ne peut pas vraiment en profiter. En plus de cela il y a la question de la chasteté que je trouve stupide… Je comprends le dépouillement et j’imagine que cela puisse participer à un épurement des sensations et même de l’esprit, mais est-ce qu’on a vraiment besoin d’aller jusque-là ? Ce n’est pas en entrant dans le dépouillement total qu’on va créer du lien ou émousser la violence. Il y a assez de sagesse dans le cri d’un oiseau… De la mesure, oui, trouver des outils appropriés à son propos, qui évolue lui-même avec le temps… Où qu’on aille, à n’importe quel moment on trouve autant de neuf que de vieux. Il suffit de savoir regarder, pas besoin non plus de se faire des frayeurs avec les OVNI. Il y a assez par terre, il y a assez maintenant pour évoluer vers un bien-être toujours croissant.

 

Encore un matin

Le 30/06/2021

            Je cherche quelque chose à dire. Mes soucis de sommeil ne s’arrangent pas. J’ai eu beau analyser, dire le pourquoi, rien à faire. C’est une sacrée emmerde. Je ne sais pas si ça en vaut la peine que j’écrive à ce propos. Je suis dégoûtée.

            Vivre avec, hein. Oui mais quand même, il faudrait bien que ça évolue, ça fait quand-même un certain temps que je « vis avec ».

            Et puis tiens qu’est-ce que ça veut dire « vivre avec » ? On peut difficilement « vivre sans ». On peut se voiler la face, peut-être. Mais c’est pas mon cas !

            Qu’est-ce qui rend plus libre ? Qu’est-ce qui fait qu’on a le choix ? Qu’est-ce qui fait la légèreté, comment laisser place à la légèreté ? Qu’est-ce qui fait que je n’ai aucun courage au matin ?

            Lâcher, ok, lâcher mais quoi ? Lâcher la pression, savoir et me redire que je n’ai rien à prouver aux autres, mais à moi-même ? Est-ce que je dois me lever le matin pour être contente de moi ? Est-ce que seulement j’en serais contente ? Bouh, ça me rappelle quand je devais faire mes devoirs, petite. Il faudrait que cela m’appartienne. Je n’ai pas envie de dire à mes proches « tiens, en ce moment je me lève plus tôt ». Je ne sais pas ce qu’ils pourraient me dire, ils pourraient m’inciter à aller plus loin, à en profiter pour faire ceci ou cela, à me faire chier. Je ne serais alors pas obligée d’obtempérer. J’ai peur, oui, de devoir en faire dix fois plus. Que ça ne s’arrête jamais. Mais ça me regarde ! Zut de merde, quoi.

            La victime est celle qui croit l’être, la sécurité se trouve et ne se cherche pas, le poète n’a pas tout compris, l’ego intelligent est celui qui est en travail, « le bonheur est irréductible ». « Prends le vague à l’âme ou la vie du bon côté » (MC Solaar) Mais ce qui donne le vague à l’âme c’est d’aller fouiner dans ce qui pourrait être, ou ce qui devrait être, ou ce qui sera probablement. On étale un ego sur une patinoire infinie. Et ce n’est pas toujours conscient. Se rassembler, le plus possible, se rassembler… C’est aussi comme ça que Picasso « trouvait » et que Bruce Lee « ressentait », au lieu de penser. C’est peut-être ça, « vivre avec ». Le contraire de « vivre avec » serait plutôt « avoir le nez dans le guidon ».

            Il n’est pas question de « tout voir », « tout voir » est impossible. Mais voir ce qui se présente, et surtout ne pas imaginer ce qui n’a pas pu se présenter, pour une raison ou une autre. Ne pas déborder du paysage, ne rien exiger, soupçonner, attendre, espérer. L’essentiel est là, parce que rien d’autre n’a pu être à la place. Et je suis contente, d’être un peu con et d’avoir des sujets chiants à aborder, parce que cela s’arrange, et c’est un plaisir certain de soigner les blessures qu’on s’est si stupidement inventées. Ah si je pouvais vraiment accéder à une légèreté qui m’accompagnerait partout, je ne cracherais pas dessus. Mais elle est déjà enfouie en moi, je la retrouve de temps en temps, croire, mais pas trop. Et je sais que certaines choses se décantent, eh bien, qu’elles décantent. J’ai tout mon temps. La mesure est une vieille affaire. La mesure c’est aimer la vie. On dépasse la mesure par faiblesse, pas par choix. Et quand on dit « abondance de bien ne nuit pas », c’est parfaitement vrai, parce qu’un bien excessif devient forcément un mal. Seul le bien et le plaisir qui en découle font nos richesses.

            On peut apprécier la mélancolie, la complaisance ou même la tristesse. Mais c’est bien parce qu’il y a Yin et Yang, en réalité on apprécie de mieux comprendre ses douleurs, on apprécie la compassion, ou la beauté poétique éventuelle de certaines situations malheureuses. Tant que tout cela reste mesuré, on est encore dans la vie. Bien sûr qu’il est important de respecter ses sentiments, simplement il ne faut pas s’y noyer.

            Comment, du reste, ne pas se laisser gagner par la négativité ? Il est facile de dire qu’il faut la laisser à sa place. C’est très, très facile de dire ça. Je pense qu’on se laisse avoir dans cette histoire par culpabilité. Or je pense qu’à moins d’être pervers, beaucoup de gens peuvent abandonner cette si précieuse légèreté en pensant qu’ils ont mal agi, alors que rien de terrible ne s’est finalement produit. On se met à exagérer les propositions de ce qui est, en pensant qu’il faut absolument réagir… Pas obligé. Si je n’ai voulu aucun mal, je peux toujours m’expliquer, voilà : il faut croire au langage, absolument. Ne pas pouvoir dire est terrifiant, parfois. Mais ne pas croire au langage c’est ne pas croire en soi. Arrive la question du corps, si mon corps physique est atteint, je suis dans la merde. J’aurai beau penser et dire, la douleur physique est quasi-inconcevable. Alors si c’est pour en arriver là… Malgré tout, malgré cela, « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ». C’est une pensée qui me fait penser au bouddhisme, le chant de l’impermanence. Cette phrase devrait nous suffire pour toujours faire respirer, et être dans cette fichue respiration le plus possible. Je ne vous le cache pas : je n’envisage pas une vie, quelle qu’elle soit, sans une création régulière. Je ne sais pas depuis combien de temps, mais je suis certaine, moi, que tout le monde a besoin de créer. Justement pour transformer, passer à autre chose… Mais toujours sur un autre plan que celui auquel on pensait. Justement, pour respirer : le langage a ses déchets, l’art en fait du beau. Au lieu que tant de choses stagnent, et pour que la sève circule.

            Et pour que la sève circule il serait intéressant quand-même que toutes les idées formidables développées dans la presse indépendante voient enfin le jour, y’en a marre que ça stagne ça aussi, il y a plein de richesses non-utilisées c’est affreux. Il y a des idées pour le climat, pour l’enseignement, pour le logement, pour l’immigration, pour le bien-être et pour tout ce qu’on veut, qu’est ce qui bloque bordel de merde ?

            Pas si simple me direz-vous de changer totalement les mentalités des plus gros et de nos dirigeants qui, pour beaucoup voulaient changer le monde et ont préféré gagner des thunes. Pas simple de réveiller les oligarques, les cyniques, ou de parler avec des fous d’ailleurs. Pas facile. Je ne sais pas pourquoi j’ai cette certitude, que l’amour gagne toujours et que tout va rouler, qu’on sauvera cette planète de nos terribles orgueils mal dégrossis, que tout un tas de gens s’intéressent de plus en plus aux sagesses ancestrales et que ça va payer, je ne veux pas croire que c’est foutu. Et donc je vote écolo, et il faudrait que tout le monde vote écolo pour que ce soit chouette. Un peu de rêve quoi, un peu de magie. Mais de la magie saine.

            Et je m’en vais, ce soir, m’endormir à une heure du mat après avoir craqué sur mon yaourt au miel et mes noix, pour me réveiller à midi si tout va bien. Et je ne sais pas quoi en penser. Pourtant se réveiller, c’est important. Je suis un peu plus éveillée sur un autre plan, bon. Et il est lourd et difficile de voir comme les évidences sont rejetées par le monde. Comme certains sont déjà sourds, pour avoir entendu tant de cris. Moi j’ai pas envie de me lever. C’est pas à moi de commencer. Je sais, inutile de se comparer à d’autres… Mais parfois c’est gratifiant.

            Oui sauf que là je le vis comme quelque chose d’handicapant. « Changer la vie », qu’il disait. Et pas changer le monde… Ah c’est tentant ça aussi, voilà si quelque chose de vraiment constructif et de nouveau arrive, eh ben, si ça se trouve j’y serai pour quelque chose. Mais je ne peux pas faire ça. Je ne peux que donner mon avis, ensuite si la rencontre se fait tant mieux, sinon il faut passer à autre chose. Je ne peux pas déborder du paysage. Et puis il est plutôt beau ce paysage. En tout cas il n’y a pas mieux à se mettre sous la dent, bref.

            Ne dépasser que les énergies, et rien d’autre. Ce que je veux dire par là est que nous pouvons agir sur notre bien-être en se dépassant de l’intérieur, à l’extérieur on peut considérer que c’est foutu. La beauté et le quelconque. La souffrance et l’assise. Je reformule, je cherche en même temps que j’écris, je me laisse surprendre par ce qui peut émerger de l’évidence : ici, j’ai le droit. Ici c’est chez moi. Je boucle des boucles. Il y a néanmoins un certain malaise : j’espère terriblement me faire comprendre, j’ai assez peur de ne pas toucher mes lecteurs. C’est ça qui m’énerve avec la littérature : y’a que des mots. Les couleurs ne peuvent pas tricher, le graphisme est reconnu par quasiment tout le monde, on s’y retrouve. C’est le paradis. Les mots sont galvaudés et utilisés n’importe comment, on peut dire n’importe quoi. D’ailleurs j’ai déjà dit que les meilleurs orateurs étaient ceux qui avaient raison en définitive. Les meilleurs orateurs ont tout ce qu’ils veulent, même s’ils sont au fond, des pourritures. C’est pour ça qu’écrire me reste besogneux. J’espère être assez alignée avec moi-même pour dire ce que je veux dire avec un « joli style ». J’espère vraiment ne pas troubler sans raison valable, ne pas tirer sur tout le monde-parce que c’est un sport que je trouve assez fainéant- et laisser mes conclusions accessibles et fécondes. 

 

Tagada ploum ploum

Le 25/06/2021

Je voudrais me sentir libre. Aimer la vie, ça suppose quoi ? Eh ben c’est être un peu chez soi, trouver dans l’instant de quoi se réconcilier avec lui, et puis savoir qu’elle est parfaitement présente, qu’il n’y a rien au-delà des émotions, des sentiments, des apparitions. Le poète n’a pas tout compris, mais il sait l’essentiel : il existe toujours de quoi rebondir, le monde regorge de propositions toujours nouvelles, et il existe en effet ce lien si doux et si secret avec ce qui nous surprend, et qui nous surprendra toujours.

Si je rechigne à sortir, à aller vers les autres, c’est que je suis persuadée que ma vie est assez dense pour moi. J’ai du mal à sortir seule, j’ai besoin d’un amoureux pour ça, je suis Balance. La bonne blague. Moi ça me va bien d’être Balance, je trouve ça plutôt sympa, c’est un ensemble de traits de caractères auquel je m’identifie un peu, mais pas trop. Je déteste la tragédie par exemple, ça, c’est clair.

Oui, accepter que les choses fonctionnent, j’ai besoin d’une rencontre simple, une rencontre amoureuse qui se fait facilement, qui nous appartiennent à celui que j’aime et à moi. Je n’ai rien à prouver de ce côté, je n’ai pas apprécié du tout que ma psychologue de l’époque se soit mêlée à mon histoire avec Pedro, j’en ai conçu une rage terrible. Je ne veux pas un César ou un Molière pour amoureux. Je veux une rencontre légère et tranquille. Comme en réalité, les choses se font. Lire dans son passé c’est lui donner du sens. C’est horrible comme cela s’est terminé avec Pedro. L’horreur fait partie de la vie, sans elle son opposée ne serait pas. Quand je pense à la mort de Pedro je sens bien que j’ai une certaine leçon à tirer. Les choses sont ainsi, définitives. On ne peut pas revenir en arrière, on ne peut rien améliorer, rien retoucher. Pour tout ça il y a l’art, l’art se nourrit de nos défauts et de nos tares, il en fait du beau. Chaque chose en son temps, mon Dieu que c’est chiant de ressasser les mêmes conneries…

Ce qui est beau c’est ce qui était beau, ce qui a marché, ce qui m’a transformée. Ne garder que ça. Aimer la vie c’est prendre conscience qu’on n’a rien à prouver à papa ni à la société. L’humilité pour moi commence là. Je dois peindre parce que ça marche bien, je dois écrire parce que malgré tout ça me fait quand même du bien mais, c’est une tâche difficile… Peindre c’est que du rêve. Bref peu importe, j’ai des choses à me prouver à moi-même et je suis déjà assez exigeante.

J’ai décidé de croire en l’amour. Jusqu’à il y a peu, je me disais que c’était une affaire bien trop compliquée pour en plus charger ces instants si précieux de gravité et d’enthousiasme. Maintenant j’habite pleinement ce désir. C’est bien de moi dont il s’agit, de mon bonheur. Je ne veux plus faire de superstition ou de pessimisme. Les choses sont là, il faut faire avec. Si je commence à énumérer tout ce qui est incertain ou dangereux, je ne ferai rien de ma vie. 

 

Bouza'h

Le 29/04/2021

Je vois des points. Régulièrement, comme ça, je vois des points. Points à la ligne ? La fin de l’histoire ? Toutes les fins de toutes les histoires… ?

La fin de mon histoire bizarre, là ? Je suis cuite à point ? A point nommée ? Point du tout ?

Eh merde. Je ne sais pas ce qui se passe alors. Comme une volonté de tout voir en noir et blanc. On dit que les daltoniens ne voient qu’en noir et blanc. Certains daltoniens en tous cas. Je me demande bien comment on a pu détecter ça…

Tambouille énervée chat craint la vapeur bleue. C’est le vase sur le pompon qui fait déborder l’onde pure. Un staphylocoque apparent en mer indienne. L’oubli de ce que ne jamais après tout. Une immense interrogation préfère la nuit des ensembles c’est tout. Bonne mine va mieux qu’à point perdu. Les cendres de l’au-delà d’après une heure une heure et demie. Fatigue énumérée par des ponts d’hirondelles suaves. Fin de la course aux dents imbuvables et désordonnées. Icare était multi. Cependant est tombé arrivera bien malgré que bien déjà entre verts d’eau pétrole appris. Les souhaits in appelés de la loi du plus égal à ceux. Demandant les hivers napolitains à la pourpre chandelle de midi. Et d’      ailleurs autre chemin de par la droite dans les arbrisseaux définis. Maître spirituel de mon cul constipé. Fâcheuse inhabitude. Depuis combien de temps bordel affairé à dedans qu’il n’est encore pas le seul poisson. Ça fait le pognon de ceux qui regardent les épées funambuliser par la chose de marbre rose. Défini encore le sable mou et inodore en presque secondes qu’elles en seraient douze. Magnifique débandade à l’Est de la maison hypermétrope en une épique époque.

Super star systématique industrie florilège n’étant pas comptée dans le bordel. Polythéisme insuffisant à couillon radiophonique. Connaissance de l’avoir eue un jour mais connaissance de toute naissance absolue en chemin vers l’autre. Menaces piteuses d’usurpateurs mélomanes en combinaison de peintre en bâtiments édités. Retour du défoulé incarcéré en pleine conscience. Attaques basses et malvenues. Détour du refoulé en carapaces électrogènes figurant dans le quinconce du détenu de sa race. Ectoplasme. Figures un chouia mathématique arborant l’étrange langue de nouveaux gens inadaptés. Stupeur et repentance où crève la fin d’un temps composé depuis la plainte d’un oiseau d’animal. Un matin pour rien. Profit du non-profit dans les eaux marécageuses d’une sagesse inouïe d’encombrements conceptuels incongrus et septuagénaires. Marmelade d’oranges amères, c’est bon. Foutaises de cambriolages détenus par un.

Allocation vétérinaire. Fin du mouvement dans le devoir que putain, quelque chose à un moment donné, mais quelque chose. Bientôt manger.

 

La fleur

Le 01/04/2021

Tout va bien. Je voudrais bien écrire, mais je ne sais pas à propos de quoi. Je suis habituée à écrire en cas de souci, et tout va bien.

            C’est troublant. Témoigner… Mais de quoi ? Les choses sont à leur place. Ce qui nuit blesse, ce qui blesse bouleverse, ce qui bouleverse permet au changement. Et n’importe quoi peut nuire. N’importe quoi peut profiter. De manière plus ou moins insidieuse. La violence n’est pas un coup de main au changement, elle l’alourdit, elle rend le travail moins efficace. Plus difficile en tous cas. Le problème n’est pas d’être convaincu de son innocence. Comme ils disent : « personne n’est innocent. » Un groupe de rock. Je me suis donné beaucoup de travail pour en mesurer le poids, et pour renoncer à le garder sur mes petites épaules. Dieu n’entend que la fatalité, Dieu n’entend que le désespoir. Dieu nous entend lorsque, dégoutés, nous jetons armes et chaînes à terre. Mais il existe un moyen plus doux pour y parvenir, en fait. Maintenant que j’y pense. Voilà : faire en sorte que toute la pression tombe. Se débrouiller pour affirmer les histoires des obstacles, affirmer l’histoire de ses ennemis, affirmer sa propre histoire. Faire du lien, ne pas cesser de faire du lien : c’est le souci de l’amour. Jusqu’à la certitude que tout et tous sommes liés par un même mouvement très puissant. Et lorsque cette puissance envahit le cœur, la laisser parler, la laisser se taire. Ne plus sentir qu’une douceur évidente.

            Affirmer à soi-même, à son for intérieur que chaque difficulté a en elle son germe de douceur et de légèreté. Ne pas chercher l’amour en Shakira, le reconnaître à l’intérieur. Si cet amour existe, c’est parce que je l’ai créé, c’est le produit de mon histoire. Et j’en fais ce que je veux.

            Je voudrais que tout le monde soit content. Je voudrais sauver les plus malheureux. Je suis loin d’être la seule, c’est un conditionnement classique. Mais ça n’est pas possible. Je ne peux que proposer ce témoignage, je ne peux qu’essayer de transmettre quelque chose. Je fais au mieux, si la rencontre se fait, tant mieux, sinon tant pis. Je ne cherche pas à toucher tout le monde. Je me doute bien que la majorité des gens sont bien loin de mes considérations, je n’en tire pas de fierté, ni de honte. J’ai confiance. Je sais que, malgré tout je touche certaines personnes, et que cela fait son chemin. Je sais que l’humanité à autant besoin de moi que de n’importe qui, et je suis convaincue que l’humanité se sauvera d’elle-même. Il en faut à la fois beaucoup et à la fois très peu pour qu’un esprit s’éveille. La foi n’est pas encore tout-à-fait à la mode, regardez la télévision… Mais même au cœur de la stupidité la plus tenace, quelque chose peut toujours fleurir. Question de hasard ? En partie, peut-être. Mais un réel engagement sera toujours bénéfique à ce mouvement. Finalement les choses sont plutôt simples : le masculin veut être performant, le féminin veut être sensuel. Questionnons-nous à propos de ces deux formes de pulsions, que nous avons tous. Et défaisons les pièges. La performance et la sensualité nous poussent à nous comparer les uns aux autres. Ils créent des désirs et des peurs, qu’il suffit d’observer pour ne pas en être esclaves.

            Plusieurs fois j’ai été « réveillée », sur mon chemin. De façons différentes. Des sentiments de liberté exacerbés, des moments d’euphorie, des moments de vigilance accrue, qui me paraissaient immenses. Et j’aurais tout donné pour qu’ils perdurent. Mais toujours, une forme de désespoir était plus forte. Et puis de fil en aiguille, j’ai dû lâcher. J’ai entendu, j’ai lu des choses qui m’ont fait du bien. J’ai eu des rencontres merveilleuses, j’ai créé des choses qui ont compté pour mon cœur, j’ai souffert, je pense comme pas mal de gens… Mais quand même beaucoup. J’ai beaucoup voulu forcer la main au destin, « Mauvaise Idée !!! » J’ai voulu à tous prix comprendre le mystère, j’ai voulu avoir la clé et le succès, terriblement. Mais tout cela appartient au passé. Et quelque part au futur aussi, dans le sens où il n’y a aucun effort à faire, je veux dire, la vie ne sortira plus au milieu d’un rêve, la vie sera la même, constante, pleine, surprenante. Je crois que c’est pour cela que nous pouvons jouir de nager dans la mer. La mer nous surprend avec sa glace, nous accueille quand nous en avons l’audace, puis vient une merveilleuse sensation d’être dans son élément, un sentiment dont nous sentons qu’il vient du fond des âges, nous sommes, quelque part, enfin « chez nous ».  Je voudrais remercier Eckhart Tolle, parce que ce qu’il m’a fait découvrir n’a pas de prix. Je remercie aussi Saint-Jean de la Croix, le patron qui m’a foutue dedans, et que je voudrais relire. J’imagine que je serais bien moins bousculée par ses mots aujourd’hui… Je devenais folle en le lisant.

            Je ne suis pas Lucie. Je suis un reflet, peut-être. Je suis une forme liée au soi. Je suis une expression du Soi. Je vous en prie, n’ayez pas peur : tout le monde peut trouver sa méditation et un éveil doux et léger, et s’il ne se trouve pas là où on vous a dit qu’il serait, très bien, vous les trouverez ailleurs, soyez-en sûr. Mais je vous en prie, engagez-vous dans le chemin. Ce chemin qui vous fait lire ceci, le chemin qui fait votre insatisfaction. Evidemment que c’est insatisfaisant, le chemin n’est rien : vous êtes à la fois en cours et à destination ! mais je ne veux pas faire de tarte à la crème, l’amour a besoin de temps. Est-ce qu’une fleur met du temps à éclore ? Ça dépend d’une comparaison. Il faut comparer ce temps à quelque chose, sinon ce temps n’existe pas. On ne peut pas avoir de réponse réelle, la fleur éclot, à son rythme. Et cela peut paraître insupportable, j’en conviens. 

 

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