loupiote
Démocratie
Le 17/10/2018
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Daddy Blue
Le 11/10/2018
Pop Song |
Woke up there
‘been fooled there
‘been working hard there
And been growing
Out, Of, There
Had fun with her
Had listennig to him
‘been falling in love
Escape from theires ruins
Both were only
Realy, One, Ghost
Refrain :
What’s wrong with you Daddy Blue
What have you really abandoned
Tell us because we have no clue
Tell us what’s wrong with you
Now breathing through
The white Church
Where old books lay down on the floor
Little children are singing psalms
With the mood of savage and
So, Sweet, Animals
Oooh
What’s wrong etc
Desperate songs around the light
We have no joy
We have no fight
Keep your eyes upon the last wave
The best feeling comes without to
Will, Being, grave
What’s wrong with you etc
Oooh what a song to the Church Ding Dong
Now’s the time
To put the rime
Now’s the place
To get the grace
One million birds over
The true sitting forever
Oh how cool
Oh how fool
Daddy blue what’s wrong with you ?
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Comprendre
Le 11/10/2018
Côte Rôtie |
Très bien. Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit. Je vais de crises d’angoisse en crises d’angoisse, sans en trouver de contexte. Que penser de neuf ? Déjà, je sais que mon cas n’est pas seul et je suis, ben tiens, un zèbre. C’est-à-dire, quelqu’un qui se perd vite dans des réflexions hasardeuses, procurant ainsi un climat anxiogène. Enfin c’est ce que j’ai compris. Je me souviens que, d’avoir parlé autant avec un psychologue, je lisais sa pensée comme « littéraire ». Il se disait les mots, en bonne grammaire, comme un livre. Mais dans sa tête. Mes mots à moi sont dans une sorte de compost conceptuel, qui ne m’appartient pas, tant que je ne l’ai pas transformé en actes ou en mots. Une sorte de poubelle sentimentale, un amas confus de sensations, du grotesque en pagaille, de quoi faire rougir un rugbyman néo-zélandais. « Orda a chaos » (du Latin, l’ordre nait du chaos), qu’ils disaient. « Au commencement était le verbe », qu’ils juraient. La parole n’est pas d’or, mais ses échanges peuvent en être.
Et parfois j’ai la peur du comédien, celle de perdre le mystère du plateau, et de se retrouver seule face à l’échec de tant de promesses… Trahir, trahir tout le monde…
C’est impossible, pour certains soirs.
Et puis quelque chose de magique revient, on se console de tout sinon on n’en serait pas là à ramer, on sait que ça fonctionne on l’a vu, c’est extra.
Envie de fumer. J’ai le matériel, tout(cigarette électro… ) . Je ne peux pas aller sur Internet, ce qui aurait pu me distraire plus facilement… La vraie question c’est pourquoi il faut que la gauche gagne un maximum d’élections.
Je ne sais pas.
Mais je sais pourquoi il ne faut pas voter trop loin du vote écolo, je les mets un peu dans le même sac parce que je pense que le P.S et les Verts (qui ont toutes les raisons de l’être) ont une vocation laïque, une foi en ce que pourrait être la France dans et avec le monde. J’ai faim. Un pays fonctionne comme ce que j’ai décrit plus haut. C’est la façon qu’il a d’accueillir qui définit ce qu’il est vraiment. Une personne normale et adulte, normalement constituée examine régulièrement son comportement avec les autres, c’est un travail sans fin. On se remet en cause, oui, « en cause ». Comme un sculpteur attaque toujours de côtés différents pour obtenir ce qu’il a en tête. C’est par l’épreuve (en indien yoga) que la vie fonctionne, pour ainsi dire.
A propos de yoga, ma mère a eu le plaisir de tomber sur un prof de yoga complètement fou dont l’enseignement me fait doucement sourire, à chaque question, chaque plainte il répondait « c’est parce que tu ne veux pas lâcher. » Nos politiciens ce serait plutôt : « Ne lâche rien. » Au théâtre, on vous assène que tout doit « respirer », ce qui implique, si je ne m’abuse, qu’il faut se remplir de l’air extérieur pour le recracher en un souffle nouveau…
Au mieux, les gens seraient rassurés face à la mort et par ce fait, seraient disponibles à toute amitié. Mais pour que l’amitié soit, il faut de l’étrange, de l’étranger, du différent, de la surprise. Nous avons peur (oui, oui moi aussi) d’y laisser des plumes.
Personnellement, cette angoisse se présente à moi comme une énorme culpabilité, une terreur, mais aussi une punition, une promesse de futures punitions ; d’avoir pensé comme il ne fallait pas.
Je ne sais pas si je refuse quelque chose de différent à chaque fois… Ces crises se ressemblent tellement. Il est extrêmement décourageant de se voir essayer de trouver une logique, persuadée en même temps que la solution est toute simple, de fait elle ne l’est pas pour moi. J’ai l’impression de faire un caprice, ou alors de nier l’évidence. J’ai peur. Comme un échec. Je vois un abruti quelque part, l’image est floue mais tellement forte. Il faut que je m’en sorte. Pourquoi serais-je libérée, pourquoi non ? Irrationnel. Comme l’art, comme la pensée magique. J’ai envie de fumer. J’ai soif. La pensée magique, j’ai dit. C’est comme prendre la Bible au pied de la Lettre. Parce que le Verbe, c’est l’état initial. Ce qui en résulte et qu’il faut entretenir, c’est la Flamme. L’Esprit Sain. C’est tout ce que je garde de ma religion de baptême pour le moment.
Le reste c’est du boulot.
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Pedro
Le 11/10/2018
les Yeux Doux |
Pedro ; je vais bientôt avoir 34 ans, âge que tu n’as jamais eu. Nous étions heureux et cons. Et peut-être aussi un peu surdoués. On baisait tout le temps. Je te jure que ça me manque terriblement. Tu étais comme un ange. Je t’aime.
Qu’est-ce que tu aurais eu comme nouvelle passion ? Est-ce que tes travaux de crochet en fil d’argent nous auraient fait du pognon ? Tu disais que tu te sentais une âme d’informaticien en herbe… Tu avais un joli sourire, mon cœur. Et des yeux d’or… J’ai du mal à me représenter ce que nous avons manqué. Je t’aime. J’ai déniaisé, ma peinture aussi, si tu voyais, je suis tellement fière… Je pleure, tu vois, dès qu’il s’agit de parler un peu de toi je finis par pleurer. Je t’aime, mon chéri. J’irai voir ta tombe, dans quelques semaines. Je ne sais pas comment ça va se passer. J’ai peur. Pardonne-moi d’avoir douté de ta fidélité, il fallait bien… Je ne sais pas ce qu’il fallait, ce qui manquait tout était trop beau je ne pouvais pas y croire… J’ai les pires scénarios qui soient en ma tête et mon cœur, comme si j’étais coupable. Dis-moi que c’est faux, jure-le-moi c’est important. Je t’en prie dis-le moi. Parle, comme on parlait pendant des heures, parle ! Je t’en conjure ! Oh parle qu’on oublie tous ces silences. Je t’aime.
Tellement seule, parle ! J’ai envie de dormir pour m’inventer des vies sans toi, des vies qui seraient possibles. Je me sens sale. Lourde et sale. Il y a eu quelqu’un qui s’est immiscé là-dedans, quelqu’un qui m’a montré ce que personne n’aurait voulu voir mon Dieu. Depuis j’ai peur. J’ai peur de la vie seconde. La vie de vengeances et de calculs. La vie de terribles crapules, face à toi, mon amour toujours innocent, je n’y crois plus je ne sais plus croire et j’ai peur depuis je te jure que j’ai peur. Quel est mon intérêt là-dedans ? Me dire qu’il y a mille et une vie, pas seulement deux ou trois… Et alors ? Je n’ai pas insisté, quand les pompiers sont venus. J’ai fait comme si tout allait bien, et je te promets encore que là, je n’ai rien compris, je me suis référée à l’autorité, ils ont dit que « tu (étais) bien comme ça » ils m’ont fait croire que tu survivrais j’étais certaine de ça, de toutes façons tu ne pouvais pas mourir, même pas dans un livre. Pardonne-moi !
Pardonne-moi. Je n’arrive pas à te quitter. J’en ai marre de pleurer. C’est incroyable, ce qui s’est passé. Une évidence : tiens, ceux-là ils s’entendent trop bien, et paf. On ne peut pas revenir et rester avec les belles choses. C’est fini. La vie est au croisement d’un milliers de songes. La culpabilité là-dedans, c’est du poids. Je ne pouvais pas décider de ta mort, par la simple évidence que je t’aimais et voulais avoir des enfants avec toi, putain même des gosses j’y avais pensé, alors que ça me fout une trouille…
C’est-à-dire que la dame, qui avait lu notre roman avait noté des fautes de frappe qui laissaient deviner que quelque chose de louche se dessinait entre nous. Problème de fusion ? Peut-être. Je m’en fous. Je n’ai pas voulu ta mort et je t’aime encore. Je ne sais pas quoi inventer. Tu me manques, Pedro. Me revoilà en train de chialer. Mais je me souviens aussi de ce qui n’allait plus. Ou plus encore ou plus assez, bref, ça dysfonctionnait.
Les médicaments, ça je m’en souviendrai. On a arrêté de prendre les médicaments, comme deux abrutis. Aujourd’hui tu aurais presque 40 ans. C’est stupide mais je suis contente que tu aies un si bel âge. Ça me fait sourire. Je ne sais pas si on aurait fait un enfant tiens, en tous cas on aurait écrit. Et qu’est-ce qu’on aurait parlé, vache. C’est ça qui me manque de toi, cette fameuse « liberté de parole » qu’on évoquait ensemble, une sorte de symbiose, d’alchimie parfaite. Mon amour, tu me manques comme je suppose que cela te chagrine. Sans toi je n’aurais jamais gagné autant d’assurance, je veux dire, oh je ne sais plus peut-être que c’est un débat sans fond. J’ai envie de fumer, un pote est en train juste sur mon balcon. On mangeait bien aussi. On vivait bien. Tout était nickel, pourquoi tout ce qui est nickel doit s’avérer ultra-compliqué ? J’aurais bien aimé te présenter des amis, et te voir rire – ça y est je pleure – aux éclats, arpenter les rues de Montpellier tard le soir, tu m’aurais peut-être aidée à écrire des chansons et on aurait baisé, baisé, baisé…
Qu’est-ce que j’ai envie de fumer. Tu pourrais être fier de moi, ça fait bientôt un mois que je n’ai pas tiré une taffe !
Je suis sortie avec un mec qui était rigolo mais cinq minutes à chaque fois, avec qui j’ai revu Forrest Gump ; dont je me souviens le moment où le héros dit à la tombe de son ex-femme « je pense que dans la vie il y a une partie écrite et une place au hasard aussi. » J’en suis là. Je n’ai pas tellement évolué, je suis artiste. Mais qu’est-ce que j’ai envie de fumer, je sais c’est mal. J’ai une terrible envie de fumer mon Dieu.
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"On est bien mieux au fond"
Le 22/08/2017
Des étoiles |
L'impossible. Puisque le possible est vécu ou vivable, ce qui ne se vit pas, et donc ; que l'on subit, est impossible. Le miracle nous suit partout. Il est multiforme, mais sans réponse on ne le voit plus. On se le cache, comme pour mettre le terrain en jachère. Parfois pour s'en protéger, parfois en ignorant comment fonctionne cette machine infernale qu'est le corps. Si l'on peut parler d'énergies, c'est plus simple. Nous sommes toujours sous l'emprise de différentes énergies, et nous sommes parfois des Jonah Lomu et parfois des Flamby. L'énergie peut s’enkyster dans différents domaines de la psyché, et circuler parfaitement dans d'autres. C'est aussi là que la soif de pouvoir peut faire des ravages. La soif de pouvoir est bien souvent un désir de revanche qui surgit du fond d'un marasme de sentiments contradictoires. Mais c'est une autre histoire.
Comment la singularité se travaille-t-elle lorsque le sujet est noyé dans sa propre singularité ?
La fantaisie.
La fantaisie appelle au décalage, décalage qui laisse une place à l'autre, à l'impossible, à l'amour. Mais face à cela, le singulier noyé peut avoir honte. Comme s'il était déshabillé sur une place publique ; et il ne fait qu'une bouchée de cette victoire trop vite et trop facilement acquise, et de rire amèrement d'un échec qui lui paraît toujours plus important.
Le « trop singulier » fonctionne par petites séquences, comme si, adulte, il avait la respiration de celle d'un enfant.
L'impossible devient déjà-vu, le monde des autres minable. Le trop singulier a besoin de se sentir concerné par un travail qu'il juge profondément utile, et qui lui donne l'impression que son travail dure longtemps. La plupart du temps ça ne va pas assez vite, et il se sent comme inapte parce qu'il ne supporte pas l'immédiateté de la difficulté, chose essentielle pour adopter toute manière à travailler. C'est comme si le questionnement était une maison coquette et agréable. Et la mort seule pourrait en briser les parois, ce qui est tétanisant.
Ce qui peut engendrer des réactions ultra-violentes dans certains contextes : à l'opposé de la violence créative, le sujet appelle les autres à se perdre dans un jeu plus ou moins pervers, certainement parce que crier « au secours » ferait bien trop de bruit.
Il suffit d'un rien pour que tout bascule. C'est certainement Ce qu'appelait Freud la « sagesse du paranoïaque ». Ces personnes doivent travailler sur l'autorisation. Et c'est un défi immense. Malgré tout, je crois beaucoup à la force du témoignage.
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