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Blog de Lucie Santos

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autres chansons

Le 04/03/2019

Autres chansons, je ne sais pas si je les ai oubliées
Sympathy for the Devil, live at Tokyo, the Rolling Stones
Paint in Black, live at Tokyo, the Rolling Stones
Un Ano de Amor, Luz Casal
Vicious World, Rufus Wainwright
Je n'en connais pas la fin, Live at Sin-E, Jeff Buckley

 

Silence et musique

Le 04/03/2019

C’est là que Magdane peut vous aider. Quand il joue le sketch de « l’adolescent », Le père lui dit qu’il faut que son fils travaille. L’ado répond, désabusé : « du travail ? Aaah les mauvaises ooondes ! »

Là ! Les mauvaises ondes, c’est ça le souci. Est-ce que vous pigez ? La générosité et toutes les sortes de joies, sont à l’origine de bonnes ondes. Dire une connerie, c’est propager de mauvaises ondes. Quand on propage de mauvaises ondes, on se sent seul. On propage de mauvaises ondes parce qu’on est stressé ou qu’on a peur. Quand on est tranquille, on dégage de bonnes ondes. Quand on écrit ses points de vue avec honnêteté, on utilise et propage de bonnes ondes. Quand on est dans l’excès, on n’est pas forcément dans la force, on est à côté de la plaque, c’est tout. Et quand on tue, imaginez. Imaginez les familles, les amis, les amis d’amis, les amis des familles. Les téléspectateurs. Les auditeurs. Les citoyens. Parfois même les animaux et la flore. Il n’est pas simple de se lancer dans un monde de bonnes ondes.

Alors : économie. Garder le plus pour soi, se dilapider le moins possible, se rassembler dès qu’on le peut. Pratiquer le sourire, le plus simplement. Dès que c’est facile, dès que c’est simple, penser, juste, à sourire un peu, tendrement. Rester le plus possible dans le mystère. Et vous ferez beaucoup moins de conneries, je sais c’est très dur et je ne me place pas franchement comme exemple idéal du silence et du mystère, en revanche, je pense que si, alors que je me cherchais, en tant qu’ado ou jeune adulte, j’avais alors pris des conseils tels, et que je les avais pris très au sérieux, cela m’aurait permis de beaucoup moins pâtir des mauvaises ondes. Voilà. Silence. Ne pas avoir peur de rester pendant de longues minutes dans le silence. Observer, cela est facile, observer avec ses yeux, écouter, ne pas avoir peur, dans sa solitude, de toucher des écorces, des pierres, d’aller à la rencontre des sensations, et les garder. Être libre des ordres que l’on imagine être ceux des autres, de la mode, des gens qui paraissent heureux, parce qu’on ne peut absolument pas savoir s’ils existent et encore moins ce qu’ils sont. En réalité on ne sait jamais vraiment « plus » ni « moins », mais on sait « différemment ». Une idée en chasse une autre, une couleur prend la place d’une autre, mais la vie reste le même songe, dans sa plénitude. Ne vous pourrissez pas la vie avec des projections stériles, dans le mouvement de la peur, car elle crée tous les artifices comme ce qu’on se raconte dans le futur, dans le présent et le passé, tout ce qu’on se raconte en plus de ce qui nous est raconté. Ce qui nous est raconté sert à ce qu’on le transforme. C’est pour ça que, si l’on désire vivre de façon douce et profondément intéressante, il est nécessaire d’écrire, au moins. Pratiquer une activité créatrice. Il faut trouver son langage. On est ridicule, sans honnêteté. Et l’honnêteté, ici, c’est : « D’accord, je ne connais ni l’avant ni l’après, mais je témoigne de ce qui advient malgré tout. »

 

Mais d’abord : vous me direz : « s’il ne faut parler qu’avec parcimonie, que dire ? »

Eh bien il faut dire : « Passe-moi le sel, Bonjour madame, à vos souhaits, quelle heure est-il, etc. » Ce qu’il ne faut pas dire ? tout ce que vous voulez dire « absolument ». Du genre : « ah tiens l’autre jour j’ai vu un mec avec des pompes horribles, j’ai pensé à truc et j’ai éclaté de rire ! Non mais j’te jure on dirait une race à part, ils se multiplient ! » sentez-vous, lorsque vous dites ces adorables conneries, que d’une part vous vous étalez, mais aussi que vous pourriez dire quelque chose d’encore plus marrant, et ainsi de suite ? Le mouvement n’est pas créatif ! Essayez de sentir cela. Le commerce d’une personne mystérieuse est beaucoup plus appréciable que celle d’une personne qui se fond dans la masse. Et beaucoup plus fécond. Peut-être que dans un premier temps adopter cette discrétion vous fera profondément chier, or il s’agit simplement de faire parler votre nature profonde, il n’y a donc aucune raison de rougir. Oubliez la peur. La peur demande à ce que vous placiez un nouveau « oui ». On dit « oui » au mur en face du quel on est, dire « oui » à la peur, c’est comme dire « oui » à ce qui est derrière ce mur. Inconfortable. Donc elle demande à se repositionner face à la douleur. Cette douleur qu’on ne veut pas voir parce que ça n’est peut-être pas glamour, pas fun, pas top, pas cool, pas queer, enfin en général parce que c’est une douleur grotesque. On préfère imaginer des tas de choses, mais non, pas ça, pas cette vieille douleur qui ne me ressemble pas et ne me ressemblera jamais. En général on se dit qu’il faut qu’on l’ait dépassé, qu’on ait fait le deuil. Ou alors on minimise la situation. Bref il y a des tas de contourner les vraies questions, celles qui nous permettent de verbaliser notre propos, de mener notre réel combat, celui qui nous est chevillé au corps. Celui qui nous donne, comme une évidence, notre rôle dans la grande guérison de ce monde. Ce qui nous permet de chérir la vie avec le plus de soin possible, et de faire face au démon avec dérision et confiance. Décomplexés. 

 

Dualité

Le 21/02/2019

Non mais il y a quand même un truc à coucher sur le papier, c’est que la solution la plus généreuse n’est pas celle qui s’adresse à moi, ni à ma mère, mais à l’Autre. Donc j’aurais dû rester pour écrire. Et pas aller faire les courses avec elle, même si ça lui aurait plu. Maintenant, petit corps, j’aimerais savoir pourquoi tu es obligé de passer par la souffrance au lieu de faire germer des idées simples par l’esprit. Ce n’est pas parce que Krisnamurti a dit que c’était normal d’être fou dans un monde fou, qu’il faudrait l’être, non, tu n’es pas Krisnamurti et quand il dit qu’il faut « vivre son insécurité », tu ne sais pas ce que ça veut dire. Et ce n’est pas grave. Tu n’es pas obligé d’attendre de voir la tombe de Pedro pour arrêter ces crises qui sont violentes et qui m’emmerdent. Tu peux ouvrir les bras à une nouvelle certitude aussi joyeuse que sérieuse. Ah ! J’assure.

Les sentiments arrivent toujours avec une forme de violence. C’est là qu’on trouve matière à dérision, en fait. C’est que, ça fait beaucoup de bruit mais ce ne sont que des sentiments. Et l’image que j’ai de Dieu est sans forme. Peut-être qu’un complexe se cache là-dessous, comme s’il fallait avoir en tête des formes qui correspondraient à des choses importantes, des choses précises. Pourquoi pas rien ? Je creuse :  je sais que, dès que je convoque une pensée positive, comme on préconise parfois en sophrologie, bon, je vois un vol d’oiseau. Mais alors, impossible d’imaginer ces oiseaux sans imaginer un chasseur dans le coin qui leur tire dessus un par un. Chaque fois que je pense à un mec dans les profondeurs de mes, mes, mes profondeurs, il faut toujours que l’image soit ternie, comme si je m’interdisais de contempler la beauté réelle en mon for intérieur. C’est vrai qu’il vaut mieux la trouver au fond de soi-même, la forme on s’en fout un peu, et je suis contente que Krisnamurti ait dit que la vie pouvait être le maître, enfin oui j’aimerais bien être heureuse en fait, et oui, si possible complètement. Parce que la souffrance, ça va. Oui j’ai eu ma dose, oui. Comme tout le monde d’ailleurs. Ça met le vertige, hein ? Le truc c’est que tant que je refuserai ces crises, elles trouveront leur chemin en moi. Et ça c’est très difficile, il est question de relativiser, vous savez, ce truc impossible là, penser aux gens qui meurent de faim… Eh bien c’est cela. Si je veux arriver à mes fins, je dois vivre mes fins. Donc de deux choses l’une, ou c’est l’instant, ou c’est le degré. Je me comprends. Ou c’est le pouce, ou c’est le gramme. Oui donc l’insupportable ; l’insupportable en question. Mon Dieu, insupportable Monsieur Donald TRrrr trrtrtrtr- ah, non.

Ben c’est comme ça : il a été élu. C’est mathématique. C’est foutu, c’est mort.

J’ai envie de « gagner la partie ». J’ai envie qu’on me dise : « ah ben bravo ! » Ben oui, Ego. Quelle histoire… J’en ai marre…

Si je ne cherchais pas de récompense, ça irait mieux. Mais pourquoi ? Ouh que ça me gonfle, parce que c’est une occasion de se voir au-dessus des autres, plus important. Ce qui me fait mal c’est de voir les autres gênés ou troublés par mes crises, quand je vois qu’ils sont ennuyés pour moi, et en plus c’est normal. C’est ma réaction qui n’est pas normale et c’est douloureux. Mais c’est comme ça, c’est la norme. C’est bien, la norme. En tous cas je ne pense pas que ça se discute tant que ça.

 Je sais que je devrais sortir le soir, putain j’ai 34 ans, et quand je croise des étudiants qui boivent un café j’ai peur. Je ne les supporte pas. Je ne veux pas les voir.

Alors c’est quoi mes défauts ?

Je suis maladroite, donc parfois je m’exprime bizarrement. En tous cas pas forcément aux bonnes personnes. Régulièrement, je fais tomber de la bouffe, je casse des objets, je fais tomber mon ordi…

Je suis parano : je me sens au centre du monde, je me sens épiée, filmée tout le temps. J’ai l’impression que tout le monde a son avis sur moi, que je suis à la mode et qu’on a même accès à mes images mentales. J’ai l’impression que des tas de gens cherchent à me séduire.

Je suis mégalo : J’ai le sentiment d’avoir un talent énorme, d’avoir des yeux magnifiques, une présence théâtrale forte, une belle voix de théâtre, un intellect sans bornes et une fierté de mes origines méditerranéennes. Je me sens bénie des Dieux.

Je suis relou : régulièrement j’illustre par mon comportement le propos suivant : rien n’est jamais acquis, c’est normal de souffrir. Alors je souffre, souffre, souffre. On appelle ça un complexe christique. Et y’en a marre.

Je suis grosse : Oui mais je travaille. Je vais faire la chaise tous les soirs. Plus la danse plus la natation plus la marche plus le laxatif, ça devrait aller.

Je suis souvent fatiguée : Oui mais ça s’arrange, je perçois des moments d’éveil. Et j’apprécie tout particulièrement les commerces avec leur lumière enchantée… Le commerce… la lumière…

Je ne suis presque pas sortable : avec mes crises, j’ai peur d’aller où que ce soit, il m’arrive d’être impolie sans en avoir la moindre intention, je peux avoir des propos incohérents et gêner les gens.

Il faudrait considérer la souffrance spirituelle comme celle physique. On ne peut rien contre. On la sent passer, donc elle passe. 

 

Chansons à écouter

Le 10/02/2019

Chat noir
Chat noir 
1 Change the world ; Eric Clapton
2 Black to back ; Amy Winehouse
3 Song of the black lezard ; Pink Martini
4 Rebel Prince ; Rufus Wainwright
5 Your woman ; White Town
6 When the levee breaks ; Led Zeppelin
7 Song for Jainie ; Tim Buckley
8 Get your money ; Iggy Pop
9 Beautiful Chid ; Rufus Wainwright
10 Idioteque ; Radiohead
11 Natural mystic ; Bob Marley
12 Optimistic ; Radiohead
13 Since I've been lovin'you ; Led Zeppelin
14 Poses ; Rufus Wainwright
15 Drive ; Bobby Mc Ferrin
16 Happy ; Pharrel Williams
17 Old Europe ; Robert Wyatt
18 Dead melodies ; Beck
19 Girl, you'll be a woman soon ; Urge Overkill
20 Glory Box ; Portishead
21 Motherless child ; Portishead and Tom Jones
22 Sing it again ; Beck
23 No hay problema ; Pink Martini
24 Sattelite of love ; Lou Reed
25 A little less conversation remix ; Junkie XL, Elvis Presley
26 Lonesome tears, Beck
27 Little darlin' ; Benjamin Biolay
28 Since I've been lovin'you ; Page and Plant
29 Kashmir, Page and Plant
30 Sexx laws ; Beck
31 The wind cries Mary ; Jimi Hendrix
32 Tempête dans un bénitier ; Brassens
33 Temptation ; Diana Krall
34 Bachelorette ; Bjork
35 Killing me softly ; the Fugees
36 Full Circle ; Aerosmith
37 Four sticks ; Page and Plant
38 Tourdion ; la Bande Magnétik
39 Louie Louie ; regagner les plaines, Pow Wow
40 Lucy ; Juliette Noureddine
41 Run on ; regagner les plaines, Pow wow
42 It's  not unusual ; Tom Jones
43 It's a cruel, crazy, beatifull world ; Johnny Clegg
44 Connection ; Elastica (pour les nostalgiques des 90's)
44 Thank you ; Page and Plant
45 No Quarter ; Page and Plant (pour les avertis)
46 
Donde estabas tu ; Omara Portuondo
47 Plateau ; Nirvana unplugged
48
 Amado Mio ; Pink Martini
49 
Alright ; Jamiroquaï
50 Hymne à l'amour ; Jeff Buckley
51 Debra ; Beck
52 Strange Fruits ; live at Sin-E, Jeff Buckley
53 The way young lovers do ; live at Sin-E, Jeff Buckley

54 Chamapagne ; live, Higelin
55 The way young lovers do, live from the Bataclan, Jeff Buckley
56 Les acariens ; M
57 Lover, you should have come over ; Grace, Jeff Buckley
58 Ederlezi ; Goran Brecovic
59 Hypnotize ; The White Stripes
60 La Seine ; M, Vanessa Paradis
61 Quelques mots d'amour ; Michel Berger
62 
Going to California ; Led Zeppelin
63 Ma vache a grossi ; les VRP
64 Just the two of us ; Bill Withers
65 J'veux du cuir ; Alain Souchon
66 Mélanie ; Brassens
67 Lucky ; Radiohead
68 New York convesation ; Lou Reed

69 Rock'n'Roll ; Led Zeppelin
70 The Lemon Song ; Led Zeppelin


 

 

Les mots et leurs habits

Le 06/02/2019

Sofa
Sofa 

Est-ce qu’on cherche à être exemplaire, ou alors on cherche à être suivi ?

Si je cherche à être exemplaire selon ma mémoire, c’est-à-dire selon les qualités de mon caractère profond, mon esprit, cela veut dire que je cherche à faire différence, et si j’écris mille fois plus que je ne lis, ce n’est qu’un problème personnel.

Et pourquoi cela reste-t-il un problème ?

Parce que c’est tout-de -même faire différence avec l’autre fantasmé. Si on lisait moins et que l’on écrivait plus, est-ce que la littérature ne serait pas de meilleure qualité ? Est-ce que le monde serait moins passif, est-ce que ce ne serait pas une façon de guérir nos « connections » ?

Est-ce qu’avec nos réseaux sociaux, on ne gagnerait pas à se nourrir un peu partout, et exposer ses synthèses ; dans le but de construire un dialogue plus riche au sein de la démocratie ? Est-ce que cela ne serait pas un bon moyen de réinventer cette démocratie ? Ah mais, quand même.

Réinventer le « je », sans se noyer dans une fiction – cela fait tellement longtemps que ça ne m’est pas arrivé – une fiction sans réponse ni critique, sans jeu théâtral, sans interprétation « physique » …

J’aime bien regarder des petits films le soir, j’aime bien les polars avec quelqu’un pour le partager, et prendre du bon temps à rire et à critiquer le jeu des acteurs, à essayer de deviner la fin, d’ailleurs souvent je me plante, pour ne pas dire tout le temps, de la même manière que j’apprécie de regarder une pièce de théâtre, parce que dans le jeu des acteurs, dont Oscar Wilde, si je ne m’abuse, a été l’un des premiers à dire qu’ils étaient « terriblement créateurs », il émerge des rencontres entre les mots et les corps, les plans, les décors et autres costumes. Il y a du partage là-dedans, de l’amitié. Les mots, exactement, sont mis en relief, et je ne m’endors pas.

            Et pourtant je sens bien, en découvrant chez Amélie Nothomb, des promesses d’aventures, un talent certain, chez Proust, un génie incontestable avec tout ce travail sur la mémoire et le temps qui se compose et se décompose, comme le fait la vie avec plus d’injustice et de frustration, je trouve de l’intérêt à ce que raconte le quart de couverture de Ségolène Royal, mais les mots sont couchés, désespérément couchés et ça me fait chier. Si je voulais lire il faudrait que je joue. Que les mots passent par mon corps, par la mémoire et les accidents de mon corps, ses blessures. Et là, là enfin je trouverais l’utile de cet art qui reste celui de lire.

            « Quel est ton propos, ta subversion ? » me répondait en rêve Alain Souchon quand je lui disais que je n’arrivais pas à écrire de chansons. Mais c’est une affaire de guitare. On verra plus tard. Ça rime.

           

Je ne sais pas s’il est très malin de parler aux gens de leur silence intérieur. De les inviter à faire une retraite, à agir vers un nouveau sérieux par rapport à la vie, d’aller à la rencontre d’un monde plus particulier, plus doux, enfin d’accepter de se lancer dans une aventure véritable sans avoir à se retrouver à Babel Oueb, pourquoi pas… Mais faire croire qu’il y a un but, une fin autre que celle de la mort, je pense que ça ne vaut pas le coup.

« Il s’agit d’accepter là où on n’a pas le choix », dixit Arnaud Desjardins. Et Shakespeare, le Maître de tous les temps, qui déjà disait que le doute était à prohiber… Il a tellement raison : savoir, ne pas savoir, et cela suffit. Il a fallu que l’autre connard vienne ouvrir la brèche avec son histoire d’inconscient, et que tout le monde devienne hyper heureux de douter de tout, et veuille désapprendre avant d’avoir appris quoi que ce soit. La démocratisation du doute nous a rendus tellement mous, nous manquons tellement de tonicité spirituelle, que nous laissons nos dirigeants se foutre de nos gueules (pardon mais ça m’énerve) sans se cacher, il n’y a pas un jour sans que nous n’apprenions pas une nouvelle aberration concernant le fossé entre riches et pauvres, à propos de la faune et la flore de notre monde ou la malnutrition et j’en passe. C’est insupportable. Et je suis bien consciente que je ne suis pas la première à m’en plaindre, n’est-ce pas ?

            On dirait que c’est devenu très mal vu de dire ou bien « je sais », ou bien « je ne sais pas. » Non, on n’a rien à dire, bien entendu, mais à qui profite le crime ? A qui profite le crime de la conscience, de la science, du savoir et de l’art ?

            Pourquoi la plénitude d’avoir de nouvelles choses à apprendre nous est-elle quasi-interdite ?

            Si je sais, alors je peux utiliser mon savoir par des expériences et des créations qui seront les fruits de mes efforts et me permettront d’échanger avec autrui. Alors une réelle amitié est possible, et à terme, sans doute une forme d’amour.

Si je ne sais pas, je peux goûter au confort de la virginité d’une part de ma conscience, et je peux accepter de découvrir d’autres ressentis, d’autres couleurs, d’autres parfums. ( Saint Jean De la Croix, le patron des poètes, disait : si tu veux goûter à tout, n’aie de goût pour rien.)

Il s’agit de sortir d’une honte dans laquelle notre société s’est engouffrée.

            Du temps de l’antiquité romaine, on apprenait aux garçons à jouer de la lyre et aux jeunes filles à coudre. Nous aurions quelque chose à trouver de ce côté, je pense. Parce qu’on ne tombe pas amoureux que d’un cul. Heureusement pour moi, d’ailleurs. Le sexe doit trouver son genre dans le social. Aujourd’hui le sexe est plus ou moins perdu, comme le parent ou le citoyen. Il faudra bien commencer par quelque chose.

 

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