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Blog de Lucie Santos

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Je dois me mettre au régime

Le 16/04/2019

Contrairement à beaucoup de gens, j’ai quand même compris que mes délires n’étaient pas des ordres. Je DOIS délirer positivement, parce que sinon ça me retombe dessus, mes énergies s’emmêlent et je me mets à souffrir. Il faut que ça sorte. Ce que je dis sur l’actualité en général ne représente que ce qui me passe par la tête, et ce ne sont que les mauvaises interprétations qui sont dangereuses, ou non. Si on y trouve de quoi se divertir, si on rejoint mes questionnements, c’est le but et pour moi c’est parfait. Si les gens sont choqués, je pense qu’il est des banalités au quotidien qui mériteraient bien plus d’indignation que mes idioties irrévérencieuses, tout au plus. Tiens je vais manger une poire.

Pas bonne la poire. Affreuse.

Bah.

Je ne dis pas ça pour faire genre, ce serait surfait : la poire était immonde, vraiment. Après ce n’est pas d’un intérêt national, j’en conviens. Mais parfois la vérité siège dans la légèreté : l’intensité ne fait pas gage d’authenticité. Voilà comment on fait respirer un texte, et qu’on donne le « la » là.

J’ai froid je vais prendre un pullover. J’adore ce pull. 18 euros dans une friperie parisienne. Tout chaud. Il me couvre les poignets. Et il a un col roulé. Il est vraiment chouette. Pourquoi on ne dit pas « il est hibou » ? Parce que, à la limite, « chouette », ça a autant de rapport avec la choucroute, on pourrait dire « choucroute » eh c’est fait hein. Enfin moi je l’ai dit. Tous ensemble : « chou, croute ». Ah j’avais jamais fait gaffe ! Le chou et la croute. Mais y’a pas de croûte dans la choucroute. Ouh c’est compliqué. On va parler d’autre chose, en plus j’essaie terriblement de ne pas me jeter sur un muffin depuis trois ou quatre heures, entre les verres d’eau, les morceaux de carotte et la poire je n’en mène pas large c’est moi qui vous le dis. J’ai une dalle…

Donc oui c’était pour ne pas parler de choucroute, ni de chou ni de croute ni de muffins et encore moins de poire.

Ce qui nous laisse un champ lexical assez vaste.

Pour le moins.

Ce qui est présent, c’est un gramme d’aspartam qui vous reste sur le bout de la langue, on a envie de bouffer sa propre langue tellement c’est horrible de savoir le muffin sécher tout seul alors qu’il pourrait tout-à-fait mourir sur le front euh l’estomac. Bouhouhou.

            Ou alors

Ou alors c’est l’histoire d’un prince beau de face et de profil et de trois quarts de chaque… Enfin qui est beau quoi, et alors il s’ELANCE, dans la brume d’un samedi soir alcoolisé sur une moquette compatissante. Il n’a pas sorti les chiens oh madone pardonne déconne

Macarena. Tous comme des cons mais ensemble au soleil, c’est ça Jean-Jacques, une religion laïque. Pauvre Jean-Jacques. Ici projection. T’as pas l’air con hein maintenant, toutes ces années sur ton crâne affadi, toutes les thunes de la Terre et plus un gramme de Rock’n’roll.

Café ?

Putain il a vomi ! Ah l’infâme ! Tout le monde abhorre à bas bord. Ce n’est rien ça va passer.

Je voudrais peindre un tableau… Un-oh, Comment il s’appelait déjà ? Nick. Oh, Nick. L’Irlandais, oh je l’ai aimé Nick. Avec ses tâches de rousseur et son sourire charmeur, ah… Ah oui je dois le peindre. Ah oh la vache ça fait longtemps, oh, mais qu’est-ce que… ouaah… ah Nick, ouais, mmh, non je suis pas dispo, nan tu comprends j’ai pas le droit, je peux pas non vraiment, vraiment j’ai que le doigt. Crmpf… Ici tragédie.

 

Pouh j’ai envie de fumer ma parole. Moi, frustrée ? Mho non, vous pensez. Moi aussi je pense, enfin je fais acte de penser, pas de confiture. Je ne sais plus où j’en suis j’en ai maaarre, je vais écouter de la musique.

Mais quoi ?

Four Sticks, Led Zep. Version Page’n’Plant, en 98. Oooh yeah.

Je ne m’en lasse pas. 20 ans que j’écoute ça. Le kiff… J’aime les violons, la voix éraillée, le génie des musiciens. Et c’était une super idée de mélanger le blues aux musiques orientales. Je ne sais pas ce qu’ils en penseraient, mais je suis sûre qu’ils ont quelque chose à cueillir en Inde. En fait ils pourraient faire le tour du monde, ces mecs. Pourquoi pas ? Mozart l’égyptien ça avait bien marché aussi, évidemment il y a eu « Bach to Africa » c’était très chouette. Légèrement hibou, hou, hou.

Le métissage, c’est sage. C’est tisser les âges, ah j’ai message : mais si Messi scie six citrons, dites ça très vite. C’est si con…

Conciliabule. En bande dessinée : en con s’il y a bulle. Ça m’a traumatisée. Pauvre enfant que je fus. Ah tout de suite la tragédie, oui mais non, le passé a une fonction : passer.

Ha ! eh bravo hein celle-là elle l’a trouvée toute seule hein chapeau.

J’ai faim ça se ressent tout de suite, je vous promets que je vais écrire un truc construit mais il faut d’abord que je me sustente. Pardon pour la gêne occasionnée.

Il y a eu un jour miraculeux dans ma vie de petite fille. C’était assez simple comme recette : il faisait chaud, on faisait du rafting entre familles et amis. Quels amis et qui de ma famille, je ne sais plus, mais il y avait cette eau douce, ces jeux et nos rires évidents. Ce jour, rien ne pourra me l’enlever. La verdure, ça parait simple, oui, et alors ? Tout était prétexte à sourire, à partager : nous étions fous. C’est comme si j’avais commencé à vivre à ce moment-là, ou que ma naissance réelle était ce jour. Par magie, comme ça : neuf mois dans ma mère, et plouf dans le bateau. Avec des personnes exquises. Alors, il faut bien commencer par rêver.

 

L'ennui

Le 16/04/2019

Il y a fort longtemps que déjà, j’avais peur que tant de choses ne pouvaient être dites. Le plus intéressant là-dedans, c’est de chercher sans creuser. J’attaque à droite, par-dessus, partout : je suis aussi libre que le sculpteur avec son bloc de marbre. Sortir, c’est autre chose. Oh la belle bleue elle est partie. Maintenant la lumière a changé c’est déstabilisant.

            Au départ et jusqu’à il y a peu encore mais, sérieusement toutes ces violences je voulais absolument les accueillir. Ces mauvaises vieilles idées rampantes et chevrotantes sous l’infâme dépérissant comme de mortes poussières gangrénant au mucus sclérosé et l’abcès au cœur d’une septicémie affolante et galopant à la vitesse de l’ombre noircissant le tableau de merde accroché dans le grenier aux cafards par milliers dévorant les cadavres de rats gisant dans le compost. Il ne fallait pas les étudier. Les zapper, c’est la poupée Barbie qui me l’a dit, ben tiens je ne pensais pas qu’elle aurait quoi que ce soit à m’apprendre, comme quoi. D’ici, je comprends mieux l’intérêt de faire attention à ma santé. Je ne sais pas comment c’est arrivé. Tout à coups, quelque chose de moi m’est particulièrement cher. Les autres, encore, ce n’est pas une plaisanterie. L’amitié est venue, elle a passé un temps fou à la porte ; Elle est venue s’assoir quelques mois en filigrane, et puis elle a laissé place à la fusion, est revenue encore me parler de mystère, s’est évaporée. Là, elle prend sa place : être en bonne amitié avec ce qui est, cela suffit : l’amitié on peut le partager avec tous. L’amour suppose une réelle envie de faire des câlins de toutes sortes. L’amitié est le sentiment le plus solide et le plus fin. La vie est quand même assez chèvre pour qu’on lui porte un réel amour, remarque, les personnes aussi. Mais qu’est-ce qui fait qu’un beau jour, tu regardes ton mec et tu te dis : « il faut arrêter » ? Partager, dialoguer, ça ne suffit pas ? Est-ce qu’on finit toujours par abandonner, quand on en a la liberté ? Et que faut-il réellement abandonner ? Le passé, comment le passé est-il soudain trop lourd ? Est-ce que ce n’est pas simple, de faire respirer son couple autrement qu’en prenant en charge un nouvel enfant, qui va demander encore plus de patience et d’énergie ? Je rêve, ou un voyage ça peut transformer ? Je rêve ou un combat politique sérieux ça soude ? Faire un festival, noter ce qu’on en pense et faire la comparaison, bon, je lance des idées au pif… Faire de la musique, écrire ensemble n’importe quoi : des nouvelles, un roman, des réflexions comme des aphorisme, apprendre une nouvelle discipline ensemble, danser ! Eh les mecs il faut danser. Du Paso Doble, du Cha Cha, du rock, mais il faut se donner toutes les chances. Il ne s’agit pas encore une fois d’agir en fonction d’un objectif de son existence, mais bien d’une façon de l’aborder. C’est vrai que le mécontentement dont parle Krisnamurti est intéressant : trouver son mécontentement permet d’accepter la violence dont nous sommes chargés et d’assainir par là même son comportement. C’est une façon de la canaliser.

Et ça ferait du bien à tout le monde.

Et là j’apprends que Notre Dame est en feu.

MEEEEEEEEEEERDEEEEEEEE !

Là pour le coup je ne suis pas contente du tout. On dirait qu’elle va vraiment tomber en ruine. La flèche est tombée, les gens n’en croient pas leurs yeux. C’est le monument que je préfère à Paris. C’est étonnant que, comme l’a dit un monsieur sur place, il n’y ait que si peu de moyens pour éteindre le feu. Je n’ai pas envie de suivre ce qu’ils racontent j’ai envie d’écrire et de voir après ce que ça donne.

Ça va j’ai coupé le son.

Quand même, quel dommage… J’ai l’impression de perde quelqu’un.

Eh ben voilà c’est fait.

Gwendoline est partie manger du café sur la place de Votre Monsieur. La structure est intacte, on a revisité ce qui était fichu, c’est devenu un haut lieu de la culture gay complètement psychédélique, il y a comme du Gaudi, c’est plein de couleurs et de distorsions géométriques, on a osé. Un véritable oxymore architectural. Mais le rendu, doux et sauvage à la fois, ferait presque penser à du romantisme. Une rébellion de la matière, le pouvoir de l’imaginaire au profit de l’éternel. La cicatrice totalement coagulée.

            Si on veut libérer la femme, il faut libérer les gays d’abord. Parce que l’homme, restant un être masculin et animal social à la fois, acceptera d’abord ce qui peut-être en lui pour après accepter que cette part de lui prenne une place égale à la sienne. Je pense que si l’homosexualité est, la plupart du temps vécue comme un malheur – je ne sais absolument pas si c’est vrai, je parle de mon expérience à propos de gens concernés avec qui j’ai parfois plus que discuté – c’est uniquement parce qu’elle est une minorité. Je vais vous ramener une tarte à la crème, mais dans l’antiquité, la bisexualité était la norme, et être homo ou hétéro uniquement était vécu comme une anomalie, pour ainsi dire. Je le souligne parce que tout le monde ne le sait pas, quand même.

            Et là je ne sais pas quoi dire, dire, dire.

La, la, la.

            Je crois que, quand Rimbaud dit qu’il faut réinventer l’amour, il ne parle pas d’un mouvement de foule tombé du ciel qui réglerait la question de l’ennui pour l’éternité. Il nous appelle à trouver notre voie, à exprimer notre caractère de manière à toujours renouveler ce qui nous paraît le plus importa         nt. Ce lavage des draps doit se faire régulièrement. Je pense qu’il ne s’agit pas de « tout » abandonner, mais d’abandonner régulièrement ce qui nous servait de repère. Les énergies doivent circuler, les muscles respirer enfin on s’entend.

 

            Voilà.

 

Yaaa

Le 13/04/2019

Et puis je n’en sais Rien moi de ces histoires ! Raconter. Le fleuve fait glou. En mouvement, oh l’impermanence, glou. J’ai nagé jusqu’à satisfaction. Ce matin, à la piscine. Je vous le dis, voilà. Avec mes mimines, mes bras, mes jambes, ma bedaine. J’ai bu deux fois la tasse, oui madame. Du bleu partout, oh le bleu électrique oui madame. Il fait beau, sur le chemin à l’aller il faisait froid, mais surtout quand je cherchais le chemin pour retrouver mon vestiaire, j’étais gelée, ce n’est pas sympa de leur part ils pourraient un peu indiquer où ça se passe, un écriteau ce n’est pas la fin du monde. Je vous jure, déjà que ce n’est pas simple de se décider à y aller, ni de faire des efforts de manière à rester un minimum de temps, je parle donc d’une demi-heure entre calvaire et douceur bleutée, non franchement ils pourraient faire un effort.

Quoi moi aussi ? Ah mais si vous n’êtes pas content vous foutez le camp, oui madame, non mais je ne suis pas payée que je sache, hein, vous croyez que l’inspiration ça vient comme ça, vous imaginez quoi ? Non mais je rêve. Les gens te disent qu’ils sont les lecteurs de demain tu sais, genre ils ont l’impression de se cultiver parce que tu te fais chier à trouver un truc qui tienne la route et que tu truc enfin machin et j’en passe et tutti quanti dans ta race.

Le tillol de Madame est avancé.

Je plaisante.

Je n’ai jamais réussi à apprécier Godard. C’est une lacune. Là, je… Pêche, un peu. Là, là il y a interrogation. Voire interrogations, pourquoi pas. Ça va aller je vous dis que hein, ça va aller. Qu’est-ce qui s’est passé ?

 

Je ne sais pas.

 

Ok, ce n’est pas si grave, tout va bien c’est juste un moment de flottement comme parfois, là, aigre-doux. Ça arrive. C’est comme l’exactitude. Il n’y a que moi qui puisse connaître mon exactitude. Mon exactitude n’est pas partageable. Mais je peux en rêver, comme j’ai rêvé tant de fois que je m’envolais. Cette certitude…

Ici triomphe.

Nan mais parce que je vous jure, enfin tant que possible, que quand même MALGRE la… Enfin, en plus, là, eh ben… Hein ? Nan ? (translate)

Ce qui me fait exister, n’est pas ma manière de céder à l’angoisse, mais ma manière d’en sortir. Parce que le même piège est partout, et qu’il nous appartient personnellement d’inclure sa substantifique moelle en un même songe faisant état du principe de réalité et ce, avec la pertinence d’une honnêteté certes subjective mais, qui a le mérité de laisser empreinte dans la Grande Œuvre sémantique, grâce évidemment à l’endroit où le soleil rend chaque animal social au même rang qui est celui des mortels. 
Moi je vous dis que ce texte n'est pas fini.

...

Eh, hein ?



 

 

Bugs

Le 11/04/2019

Ô blanche matinée d’avril, quel vent dissoudra ta lumière ? Parce que mon ex est garé en double file, je n’ai pas le temps de fumer de la banane. Mon cœur est exquis dans le plus fade des miroirs, sa fonction est de pomper comme une fille de joie. Terrible histoire de liens économiques, la folle vergeture s’emballe de tennis en natation, allons faire du surf en bobsleigh. Mais il n’est pas trop tard. La vésicule biliaire en est à son grand anniversaire, les artères bouillonnent de chocolat. Trop de sucre. Une céphalée troglodyte encombre les escaliers de chez maman. Il faut bien être présente, quand il est partout, cet obstiné narrateur. Ah je le vois qui tend encore ses bras, et une fois encore, ce sera une fois de trop, non mais n’importe quoi. Balisons le terrain. Le patin, le patin qui dure, dure, dure. Allez tire-moi les cheveux, je connais cette jouissance depuis peu. Il faut reconnaître l’histoire canonique de l’enfant Neandertal dans sa cabane de brique, ça n’était pas suffisant et le loup a éternué. La cigarette électronique me broute. J’ai mal aux yeux et c’est un poison, cherchez l’erreur. A quoi peut-elle s’intéresser ? Moi je n’arrive pas à lire, ils me font tous chier je ne comprends pas.  Peu importe, cela viendra en temps naturels. Mais la femme est laitière. Et sans mauvaises plaisanteries. Le guidon me ruine autant que la falaise, les escaliers vomissent tous les lendemains inutiles. C’est à se flinguer.

Alors bien sûr il y a l’amour.

Enfin voilà il suffit d’y penser, on ne voit que ce qu’on a dans sa couronne. Comme les mecs qui mettent le chichon dans les chaussettes. C’est déjà là. Mais c’est tellement bon le leurre, ah qu’est-ce qu’on se prend ! A part le sexe, franchement… La tendresse, d’accord… D’accord les couleurs et les sons et les silences mais plus jamais cette absence, pitié absence de Seigneur arrête cette absence zut de zut. De l’eau et de la brousse.

Oui la brousse le fromage, plein les fouilles vache ça pue au soleil.

Ils n’ont pas encore dit que c’était un scandale d’inhaler de l’eau parfumée alors je me leurre, leurre, leurre. A cheval. C’est juste une question de laisser ce qui est, vive la périphérie ; vive la paroi, vive la peau. Horizontal. Un moyen qui fait la fin, pas l’autre. C’est recherché. Et tout casse. Sciemment, le fossé sous les pieds, je sais que c’est moi, c’est trop moi, c’est moi moins l’infini, décadence intellectuelle, insultes, ridicule, grotesque, en boucle, encore, nouvelle gamelle vide, la terre en haut le ciel au crâne gelé vide terrible trou noir au secours tout le monde dehors décadence des mots terribles non-sens, exhibé, honte comme un gant. Filaments. Cri. Cri sourd, cri dans la nuit, agression du Soi qui devait n’être qu’amour. J’aimerais qu’on m’explique. Alors comme ça il faudrait dire au farfadet suprême : « chasse-toi de là, tu n’y es pas » ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire, au-delà de la question, « qui me fait souffrir ? » y’aurait -il un pare-feu ? Donc « oui à ce qui est » d’accord, mais ce qui est, est tellement moins intense, vous êtes sûr M. Monsieur ? Pesanteur et légèreté. Zoum, mon corps revient à la surface. Ça peut s’entendre.

Les clafoutis de cet hiver n’ont pas berné les élections. La politique, je te le jure. La politique, je te le jure sur la bite de Freud, oui madame, la bite de Freud.

J’ai envie de boire une bonne bière il fait un temps idéal pour ça. Une bonne bière blanche, avec un chéri oh, un chéri avec ses belles petites plumes de lapin. Mais ! Ça va pas du tout ! Les petits lapins d’amour n’ont jamais porté de plumes !

-         Imagine-toi que je le sais ! Tiens, le voilà, ton lapin d’amour !

-         Eh ! Georges ! Attends !

Vous aurez évidemment reconnu le dialogue de Bugs Bunny et l’abominable homme des neiges. Bravo, c’est un culte. Un culte répandu dans la fenêtre.

Des petits lapins tout mignons. Les dix petits lapins ombrageux maigres de banlieue de Chicago yo dans ta gueule. Alors en pleine nuit y’a pas de problème, mais alors s’il s’agit de faire comme tout le monde – elle ne peut pas, ça, elle est faite pour marquer la différence, la pauvre, c’est une artiste, je vous en prie comprenez. C’est le monde ou c’est elle, mais l’un d’entre eux est fou. Il y en a une qui a été éduquée pour, et l’autre qui ne supporte pas l’éducation. Ce n’est quand même pas si simple, à la relecture ça fait un peu croquignol. Fichtre.

La, la, la, c’est dans ce cirque qu’on boit, boit, boîte aux lettres. Il est vingt-et-une heure et onze minutes. Douze. Ce n’est quand même pas de ma faute si les écrivains écrivent, avec leurs stylos pleins de feuilles, oui on peut écrire partout, et écrire de soi, laisser une trace, se divertir et dire « je t’aime ». « Merci ». Rufus Wainwright est le meilleur. Ici émotion. Oh il est beau quand il dit qu’il est folle. Il est « folle de lui » le mec. Ah ! Trop mignon. Et puis sa voix toute câline, ce petit garçon qui ronronne… Mon chaaaa…

Qu’est-ce que je peux me faire chier tout à coups… Sauté de dinde et huile de foie de morue, saperlotte dans le fond du jean. Enthousiasme. Trompette de la dénommée, désirée stupide fille réussie le mental est exclu. Le beau gosse est parti ça fout les boules il y en aura d’autres, des boules. Et la pétanque euh non. Si jamais je quitte cet ordinateur c’est pour y revenir dès que possible. Pedro voulait m’offrir un petit portable pour écrire n’importe quand, il aimait bien m’entendre tapoter. Et c’est l’excellente idée de la fin de la demie soirée à brûle pour chien et chou. Pour qu’un ciel flamboie. Tu parles on ne voit rien. Peut-être y’a-t-il quelque chose à peindre là-dedans. Le froc numéro 3 est attendu à la poste numéro 3 file 3 dalmatiens. Et une petite goutte il faut que je trouve une autre manière de déconner parce que ça va mal finir avec ces conneries sur les alcooliques. A chaque fois elle utilise l’alcool pour jouer plus facilement le burlesque, bon elle ne boit pas en vrai mais ça peut déteindre, il faut qu’elle fasse attention. Un autre moyen de partager la folie douce avec le sexe masculin, parce que c’est vrai que ça a aussi cette fonction. Elle a fini de faire son bordel intello de merde putain chier bordel ? C’est vaginal. Non, il faut trouver autre chose, tu vois la blondeur délicieuse du soleil dominant, l’enfance, mon Dieu l’enfance de tous dans un biscuit au beurre… Quoi d’autre ? Mais je ne sais PAS moi, j’ai trop de kilos en trop, je suis fragile. Oh pas tant que ça. J’ai envie de nager, ah, oui, l’effort. L’effort ça peut être marrant, bouhouhou.

Ici solitude.

L’effort, regardez les musiciens jazz, comme ils se battent, ils sont dans un rapport martial avec leurs instruments, ils grimacent parfois : c’est une lutte concrète avec une matière nommée silence. La danse, c’est marrant j’ai l’impression d’écrire n’importe quoi, en fait elle est en train d’ouvrir des terrains de liens sociaux et artistiques pour réparer la blessure féminine du socio-artistique, cessez de péter quand je parle. Non mais on ne s’entend plus c’est fatigant. Allez un petit effort. Dans ces cas là on va aux toilettes. Et on se retient lors du déplacement.

Selon l’article 412, il n’y aurait pas de 413. C’est un article à la con, mais il trouve sa place toute légitime mathématiquement, puisque zéro. D’ailleurs 8. Qui plus est 9. C’est l’année de l’amour. Le connard est arrivé en se présentant comme le prochain connard contre qui on allait se révolter, c’est beau, ça fait des cercles.

A la craie sur le tableau, oh les beaux jours. Moi j’aimais bien la fin de l’année, quand on jouait aux cartes avec les profs. Mais alors le reste du temps je ne comprenais vraiment pas ce que je pouvais faire là.

Il n’y a que des situations. Le mental en fait des problèmes. Mais je suis honnête : mes efforts vont payer. 

 

Minute

Le 02/04/2019

Ici déréliction. De l’impermanence on devrait tomber comme le fruit mûr d’un arbre estival. Les énergies auraient fait leur travail, le sang du monde aurait circulé de manière à faire germer une vie nouvelle. Il est possible que, selon le parcours de la branche, il se trouve des obstacles, contraignant le bois à se tordre d’une manière particulière. Cela peut durer plus ou moins longtemps. Ici comprendre bien clairement que nous sommes autant fruit que bourgeon ou les arborescences. Que nous ne pouvons rien quant à notre objectif spirituel, à part peut-être opter pour la conviction qu’une sérénité et une joie profonde, inconditionnelles demeurent en nous. Une fois cette graine plantée, il faut affronter les saisons. Rien de plus. Le reste, ce sont nos façons d’aborder l’esthétique. Notre caractère. Certains se ressourcent en montagne, d’autres par la lecture, d’autres par le sport, d’autres par la charité et la générosité. J’ai choisi la création artistique, sous différentes formes. On s’en fout. Oui mais bon.

Bon, Je dois vous dire une chose : quand on en vient à se demander si c’est l’ego qui fait le moi ou le moi qui fait l’ego, si c’est l’ego qu’il faut dissiper ou si c’est en assainissant l’ego de sa fierté, qu’on obtient un ego dissipé mais juste, c’est bon, là on peut lâcher je pense. D’ailleurs on va s’en tenir là.

 

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