blogs.fr: Blog multimédia 100% facile et gratuit

loupiote

Blog multimédia 100% facile et gratuit

 

BLOGS

Blog de Lucie Santos

Blog dans la catégorie :
Moi

 

Statistiques

 




Signaler un contenu illicite

 

loupiote

Ah non pas l'extrême droite

Le 05/06/2024

Et mais il faut arrêter le délire de l'extrême droite très beaucoup et vite vite !

Ce que je vois dans la trouille d'un « grand remplacement » c'est la trouille de ne pas retrouver un passé idéalisé où les gamins avaient de meilleurs repères, aimaient plus facilement l'école et respectaient la hiérarchie. Sauf que d'abord c'est effectivement idéalisé, qu'on ne retrouve jamais le passé et que si on aime la France c'est pour ce qu'elle est aujourd'hui, malgré ses faiblesses et ses violences. On l'aime pour sa diversité et ses joies, ses fromages ses peintres ses artistes enfin sa culture elle-même empreinte de cette diversité. On la plaint et on doute de son star-system, de ses gouvernements qui ne se penchent jamais sur le sort du petit français moyen qui voit tant de conneries à la télé et doit apprendre tant de choses qui ne lui servent à rien et qui sont totalement déconnectées de leur quotidien. On oublie l'importance du plaisir et de la séduction, dans leur finesse et leur côté sacré. On oublie, et ce, terriblement, leur vie spirituelle. On ne taxe plus les riches, sauf que là il va falloir choisir entre une France qui garde ses riches et une France harmonieuse. Si on apprenait à nos bambins à méditer régulièrement, il ferait bien meilleur en France. Je ne parle que de prolongations de choses qui existent déjà et je parle avec mes maux, avec mes mots comme ils disent. Est-ce que les jeunes maghrébins sont à plaindre, c'est une question que je ne me pose pas, je la trouve stérile. Quand il y a quelque chose qui m'échappe je le mets de côté, sinon j'ai froid. Il fera bon être français quand le gouvernement sera fait de poètes. Si vous y regardez bien, une bonne école est une école de poètes. Les sciences elles-mêmes finissent par soupirer langoureusement. Le sportif doit être en harmonie avec son corps et développer son esthétique s'il arrive à un haut niveau. Je vous en prie, ne faites-pas l'erreur de voter pour l'extrême droite. C'est un vote désespéré, je vais vous dire, même, que c'est pas un vote : c'est une crise érotomane, et je sais de quoi je parle. La publicité me paraît assez énergivore. Nous souffrons de slogans et d'images, de courts-circuits, de pensée magique, de vulgarité en somme. Même s'il y a parfois des publicités honnêtes, le problème est qu'ils ne partent pas de rien, ils partent de « vendre ». Celui qui part de rien fait agir sa bonté naturelle sans efforts réels, il se laisse guider par son intelligence et son plaisir.

Même s'il doit à la matière de faire des efforts, il n'en ressent aucune injustice. Il fait le devoir humain. Zazen, on peut dire.

Se savoir perfectible parmi le perfectible. Et je crois que tout est possible. La Poésie doit réussir à cela : l'Amour. Je pense que cela aura toujours été son but, sa victoire. La folie de choisir quelqu'un et la sagesse de l'accompagner jusqu'à la mort.

Mais il faut une part de discrétion parce que tout commence dans le silence du cœur, un hasard.

Le sport peut être excellent, je crois. Multiplier les projets artistiques mais trouver une régularité, s'occuper d'animaux, se battre pour une cause mais surtout pitié ne comptez pas sur vos enfants pour porter ce fardeau. C'est une terrible connerie.

 

Bref tout ceci pour vous dire qu'il y a mille fois plus intéressant que de voter extrême droite aux élections. Ce serait même aussi terrifiant que ça en a l'air. Battez-vous pour l'âme de votre pays, pas pour une vielle icône poussiéreuse et sans mystère. Essayez au moins de voter écolo, ça ressemble déjà à autre chose... Mais ne choisissez pas la crise, c'est très dangereux et c'est franchement puérile.

 

Voyage 2

Le 20/05/2024

Quitter le pays natal. S'envoler grâce à de récents appareils, ignorant sans vergogne les lois de la Nature. Une nappe blanche transpercée, Dieu n'est pas là. On échange souvent beaucoup de sourires, comme pour se rassurer. A tout moment, comme un petit lion joueur qui peut retrouver son instinct sauvage, l'avion peut perdre sa route. On le sait, mais le cœur est tranquille, la plupart du temps ces choses-là n'arrivent qu'aux autres.

Est-ce que ce voyage est le premier d'une autre vie ? Est-ce que ce voyage atteindra le point de non-retour ? La fin ne peut que faire mal si elle est choisie, pas vrai ? Est-ce qu'il y aura une signature de moi dans les airs, un dessin de mes yeux dans un nuage à peine coloré ? Est-ce que l'amour que j'ai échangé aura marqué des vies, matérialisé mon âme à certains moments, certains endroits ? Je veux, moi, que mon cœur parle à l'infini à des personnes aimables, les guide et les rassure, les bouscule et embrasse leurs fronts. Les turbulences. Que sont ces turbulences ? Moments d'arrogance face à la providence, quand il y a, à quelques mètres à peine, une peur panique de perdre la vie, qui a l'air de vouloir escalader l'improbable : je serai sauvé.

Le voyage reste un voyage : on revient au réel du velours des dossards. Les larmes perlent de remerciement à ce qui est tout-à-coup vrai comme diamant. La liberté de sourire à tout ce qui est advenu, d'en rire !

Après tout cela oui, on peut rire, et sentir son sang chanter dans ce corps si maladroit et imprévisible. Le voyage ne termine plus. Le voyage n'a jamais été, d'un soleil à l'autre. Les pays voisins sont voisins étrangers dans les yeux, les empreintes digitales. On goûte autrement d'une conversation à une autre. C'est fini, le chant des oiseaux est le même. La folie des étoiles et des poissons. L'obscurité tombe fraîchement sur les paupières au repos. Une inspiration d'oxygène, une expiration de l'écume blanche et noire. Le paysage meurt : sommeil.

 

Peuples

Le 04/05/2024

Écrire sur le racisme. C'est cloisonner, c'est marquer une différence entre un peuple auquel on est persuadé d'appartenir et des autres. Et nous appartenons à des tas de peuples, tenez moi je suis une femme du Sud, artiste, schizophrène, non bachelière, intello, troisième étoile au ski, j'ai fait de l'escrime pendant trois ans je crois, de la contrebasse pendant un an, de la flûte à bec pendant trois ans en plus de l'école, j'ai déjà fumé du hash, mon premier rapport sexuel était un viol, je vote écolo. Et tout ça pourrait ne définir qu'un seul peuple. Un seul peuple au nom duquel si j'étais conne je voudrais une reconnaissance pécuniaire, géographique, officielle. Au nom de ce peuple je pourrais inventer des choses, aussi. Ce serait absurde et limitant mais je pourrais pourtant y trouver un intérêt d'orgueil. Je me sentirais mal parce que se limiter à un nouveau peuple rend malheureux, ce n'est pas le sens de la libération et de la sagesse, cela renferme les énergies sur le cœur, cela ajoute de la peur et de la souffrance à chaque fois que le moral est dans les chaussettes. Le peuple que j'ai détaillé plus haut pouvait se limiter à un, deux ou plus encore que je n'ai cité comme « cases », Tout est prétexte à la peur de l'autre. Et donc à la haine.

Il est pourtant possible d'être détendu.

On peut vivre ses appartenances avec recul, détaché des émotions violentes suscitées par la vie de son peuple (celui qu'on a choisi) et grandir grâce à l'autre et la diversité qu'il lui propose, les nouveaux chemins, les autres lumières.

Un peuple n'est ni bon ni mauvais. Il porte un histoire, des histoires. On ne peut définir un peuple que par sa culture, donc on ne peut pas le juger. Il en est de même pour l'individu. La guerre est l'enlisement total de cet orgueil et cette arrogance partagée par des gens trop bien placés.  

 

Voyage

Le 04/05/2024

Ce que mes voyages avaient en commun, c'est sans doute qu'ils étaient des fugues. Dépasser les collines de mon corps et de mes désirs, fuir ma confusion que je n'ai jamais pu fuir, fuir mes fascinations, qui font partie de ma raison, fuir les chansons des slaves qui me prenaient au ventre, fuir la terre qu'on n'abandonne pas. Je n'ai jamais cru au retour. Parce que tout s'en va, tout meurt et pourrit, tout se trahit, tout se défigure. Parfois jusqu'à plonger l'univers dans la plus pure lumière, le temps d'un songe aveuglant et invitant à replonger dans une eau incertaine, reprendre des forces pour lutter contre quelque chose d'un peu illusoire. Mes voyages m'ont bousculée, fait vieillir. J'ai la marque de mes voyages dans mon sang plombé de psychotropes et sur mon corps qui a perdu de sa tonicité. Mes crises sans nul doute me font voyager bien au-delà de mon cœur, au-dessus de ma boîte crânienne, où mes yeux qui se révulsent cherchent à renouer, désespérément, mes yeux cherchent de nouveaux orbites parce que ce qui est ne peut plus être à un certain moment, il y a de l'excès de réel, il y a une révolution des synapses, une mutinerie des spasmes. Intolérance. Je ne peux pas accueillir tant de lumière dans mon âme intimidée. Mon âme a tant de choses à cacher, tant de statuettes hantées et de grigris magiques et ces pas de danse que je n'arrive jamais à enchaîner, comme mes pieds en mouvement entraînent la boue et de gros silences encombrants. Mes pieds ne suivent pas. Je voyage pourtant, mon corps prend le train. Je paie toujours l'amende et le ticket. Parce que je suis riche. 

 

Comment que je vais l'appeler ??

Le 12/03/2024

Pourquoi s'aimer, en général ? On a tous nos bonnes et mauvaises raisons de nous aimer, ou au mieux, d'aimer le Soi. Souvent nous avons les défauts de nos qualités, l'assurance peut rendre égocentrique, la force peut entraîner la rigidité, la souplesse peut engendrer la complaisance, la douceur bref on comprend.

Mais comme le défi d'aimer quelqu'un, le défi de s'aimer soi demande à savourer le bon et pardonner l'emmerdant. Perso, j'ai compris que j'avais du mal à pardonner à l'autre des défauts qui ressemblent trop aux miens. Je dois dire que parfois je me fais peur à apprendre que je suis en train d'emmerder le monde alors que je me sentais parfaitement en accord avec moi-même et les autres.

Je pense que nous devons nous aimer parce que nous sommes perfectibles. Je crois que le gros pêcher c'est d'abandonner le chemin, par excès de sérieux et par arrogance. Beaucoup de gens sont persuadés d'être dotés d'une infinie dérision, alors qu'ils n'en n'ont que la façade. La véritable dérision profonde, c'est de faire face à ses plus grands drames et les affronter d'un doux sourire.

Il n'y a pas urgence. Si il y a une urgence, ce serait plutôt celle de ne pas s'aimer pour de bonnes raisons. Si je m'aime parce que je brille plus que mon prochain, je me plante. Si je brille plus que je ne brillais avant, je reste perfectible et je suis dans le juste. Et puis il s'agit de rébellion, de subversion. Si je parle en tant que sujet de mon histoire, je suis parfaitement original, je n'ai rien à envier à qui que ce soit et j'ai ma propre fantaisie qui saura toujours tromper l'ennui, le mien et celui de ceux qui m'entourent. On n'imagine pas la force destructrice de l'ennui. C'est l'ennui qui rend vieux avant l'âge, qui ternit et affadit les caractères, qui fait s'écrouler un amour, qui rend misérable et par extension agressif et même dangereux.

Je me souviens avoir discuté avec des rescapés d’Auschwitz qui nous disaient des nazis, avec de pauvres mots si impuissants, « ces gens-là ne sont pas rigolos. »

Et c'est tellement vrai ! Des gens aussi ingrats et méprisants, misérables et évidemment les mots me manquent, ces gens ne pouvaient pas cultiver l'humour, parce que l'humour est tout simplement le voisin de l'amour. Ils devaient avoir le rire beauf, gras et nul et stupide et merdique. Si par hasard ils devaient creuser un peu, ils devaient passer quelques secondes de solitude embrumée puis revenir à leur état de sauvagerie ratée. Qui est vraiment lui-même connaît sa rébellion, pour la simple raison que nous avons tous une pierre à mettre à l'édifice. Nous avons notre mot à dire, ce ne sont pas les bonnes causes qui manquent à défendre.

Perso je me suis déjà exprimée à ce propos, mon souci c'est l’Éducation Nationale. J'ai déjà dit mille fois que ça me semblait primordial et tout le monde s'en fout, moi je dis ça...

Mais revenons-en à nos moutons, pardon. Parce que l'enjeu de l'estime de soi, en réalité c'est bien le Soi. C'est bien beau de se pardonner, de pardonner à son prochain, si on n'est pas complètement amoureux de la vie c'est peine perdue. Et je ne dis pas que j'y parviens, j'y travaille et j'essaie de dire les choses avec mes mots, j'essaie de ne pas courir partout pour trouver la paix, puisque le contraire de la paix c'est s'agiter pour rien, donc je construis avec ce que j'ai appris et malgré tout je cultive une certaine foi. J'ai décidé d'écrire au lieu de chercher à l'extérieur. Je ne veux plus entendre parler des gens censés en savoir plus que moi sur mon destin. Merde. Si quelqu'un peut savoir comment je dois vivre, c'est moi. Je pense que c'est important de l'interroger, mais il y a un temps pour tout. Et là j'ai ma dose. Peut-être que ça va faire des cycles. La mort peut prendre une infinité de formes.

Je crois que si nous sommes dotés d'un esprit c'est pour aimer ce qui arrive dans différentes strates de l'univers. Quelque soit notre état, il se passe forcément quelque chose de satisfaisant pour nous dans l'univers. La vie n'est pas tout confort et c'est une excellente raison pour en profiter.

Et puis il y a un miracle, c'est le sport. Se vider la tête pour le bien de son corps, apprendre la régularité, le bienfait des efforts, et puis faire attention à ce qu'on mange, j'y suis assez loin mais au moins ce sont des choses qui existent dans ma vie. Soigner son apparence quand on en a le choix est un devoir exigent et important.

Mais personnellement, quels sont mes pires défauts ?

Je suis mégalomane mais je le travaille, je suis égocentrique et parfois je passe à côté des autres qui ont plus le sens des réalités que moi, je suis incapable d'organiser un événement, je suis incapable de bricoler, je suis gourmande et fatigable, je suis assez parano. Sinon je suis quand-même sympa, souple d'esprit, romantique, drôle, joueuse, j'ai du talent. Et j'ai de l'amour à revendre.

Ça me gêne de parler de mes qualités, ben oui elles devraient parler par elles-mêmes bon tant pis.

C'est vrai que quand on ne s'aime pas on sent un certain plaisir, celui d'avoir devancé les cons. Mais c'est un mauvais calcul. Et mais ça c'est un truc qui m'a toujours énervée, le mouvement « réaliste ». D'un coup, parce que les artistes se sont mis à parler de la merde ils ont découvert la lune. Ah oui on parle de la merde, génial. Ah avant on en parlait pas, donc c'est la vérité. Ça rend con ces discours, ça entraîne à s'isoler vers le bas, à chercher le négatif pour prouver les choses c'est débile.

Mais bon peu importe.

Le souci c'est qu'on a le choix. Le Soi est toujours disponible. L'illusion aussi. Nous avons le choix sans l'avoir.

 

Bon mais alors qu'est-ce que le Soi ?

 

Le Soi je crois est une instance à laquelle on ne peut se refuser, c'est une réalité sans limites, un sentiment de liberté évidente, de chance exclusive, de privilège partagé. Je suis une partie des autres. Et il n'y a que cette certitude qui compte. La douleur est toujours la même et toujours une autre je la connais je la vois sous une autre forme c'est la même. La satisfaction est toujours la même toujours une autre elle dure ou non je la connais. Le grand saut. Ou pas.

Bon ça c'est fait hein ça mange pas de pain ça s'alimente c'est important de le cultiver voilà.

Le travail préparatoire est je crois d'apprendre à s'aimer pour les bonnes raisons. Et c'est le voyage du Soi : on commence par s'aimer pour ses traits de caractères positifs, qui évolueront plus ou moins avec le temps, on peut s'aimer pour un physique agréable, un certain esprit ou de la répartie ou de la sagesse enfin tout un tas de choses plaisantes sur une durée plus ou moins longue mais en tous cas passagères. C'est toujours mieux que de s'aimer pour des qualités qu'on croit avoir et qu'on n'a pas. Mais au final c'est une cause d'angoisses, aimer ses côtés plaisants peut réconforter de temps en temps mais il n'en reste que ces qualités sont fragilisées par le temps et les hasards de la vie. La mère est importante parce que c'est à elle qu'il faut pardonner et si possible la remercier pour nous avoir mis au monde. Ça c'est un travail difficile.

Aimer la vie. Ça paraît tellement simple. Mais n'aimer que la vie, c'est autre chose. Aimer autre chose que la vie épuise et rend confus, il n'y a rien qui puisse être important à côté de la vie. Elle est seule, capitale du monde. N'aimer que la vie n'a rien d'intolérant, c'est même la tolérance même. C'est ouvrir son cœur à l'éternel, c'est aussi un devoir. Voilà bonne nuit.

 

Minibluff the card game

Hotels