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Blog de Lucie Santos

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Bouza'h

Le 29/04/2021

Je vois des points. Régulièrement, comme ça, je vois des points. Points à la ligne ? La fin de l’histoire ? Toutes les fins de toutes les histoires… ?

La fin de mon histoire bizarre, là ? Je suis cuite à point ? A point nommée ? Point du tout ?

Eh merde. Je ne sais pas ce qui se passe alors. Comme une volonté de tout voir en noir et blanc. On dit que les daltoniens ne voient qu’en noir et blanc. Certains daltoniens en tous cas. Je me demande bien comment on a pu détecter ça…

Tambouille énervée chat craint la vapeur bleue. C’est le vase sur le pompon qui fait déborder l’onde pure. Un staphylocoque apparent en mer indienne. L’oubli de ce que ne jamais après tout. Une immense interrogation préfère la nuit des ensembles c’est tout. Bonne mine va mieux qu’à point perdu. Les cendres de l’au-delà d’après une heure une heure et demie. Fatigue énumérée par des ponts d’hirondelles suaves. Fin de la course aux dents imbuvables et désordonnées. Icare était multi. Cependant est tombé arrivera bien malgré que bien déjà entre verts d’eau pétrole appris. Les souhaits in appelés de la loi du plus égal à ceux. Demandant les hivers napolitains à la pourpre chandelle de midi. Et d’      ailleurs autre chemin de par la droite dans les arbrisseaux définis. Maître spirituel de mon cul constipé. Fâcheuse inhabitude. Depuis combien de temps bordel affairé à dedans qu’il n’est encore pas le seul poisson. Ça fait le pognon de ceux qui regardent les épées funambuliser par la chose de marbre rose. Défini encore le sable mou et inodore en presque secondes qu’elles en seraient douze. Magnifique débandade à l’Est de la maison hypermétrope en une épique époque.

Super star systématique industrie florilège n’étant pas comptée dans le bordel. Polythéisme insuffisant à couillon radiophonique. Connaissance de l’avoir eue un jour mais connaissance de toute naissance absolue en chemin vers l’autre. Menaces piteuses d’usurpateurs mélomanes en combinaison de peintre en bâtiments édités. Retour du défoulé incarcéré en pleine conscience. Attaques basses et malvenues. Détour du refoulé en carapaces électrogènes figurant dans le quinconce du détenu de sa race. Ectoplasme. Figures un chouia mathématique arborant l’étrange langue de nouveaux gens inadaptés. Stupeur et repentance où crève la fin d’un temps composé depuis la plainte d’un oiseau d’animal. Un matin pour rien. Profit du non-profit dans les eaux marécageuses d’une sagesse inouïe d’encombrements conceptuels incongrus et septuagénaires. Marmelade d’oranges amères, c’est bon. Foutaises de cambriolages détenus par un.

Allocation vétérinaire. Fin du mouvement dans le devoir que putain, quelque chose à un moment donné, mais quelque chose. Bientôt manger.

 

La fleur

Le 01/04/2021

Tout va bien. Je voudrais bien écrire, mais je ne sais pas à propos de quoi. Je suis habituée à écrire en cas de souci, et tout va bien.

            C’est troublant. Témoigner… Mais de quoi ? Les choses sont à leur place. Ce qui nuit blesse, ce qui blesse bouleverse, ce qui bouleverse permet au changement. Et n’importe quoi peut nuire. N’importe quoi peut profiter. De manière plus ou moins insidieuse. La violence n’est pas un coup de main au changement, elle l’alourdit, elle rend le travail moins efficace. Plus difficile en tous cas. Le problème n’est pas d’être convaincu de son innocence. Comme ils disent : « personne n’est innocent. » Un groupe de rock. Je me suis donné beaucoup de travail pour en mesurer le poids, et pour renoncer à le garder sur mes petites épaules. Dieu n’entend que la fatalité, Dieu n’entend que le désespoir. Dieu nous entend lorsque, dégoutés, nous jetons armes et chaînes à terre. Mais il existe un moyen plus doux pour y parvenir, en fait. Maintenant que j’y pense. Voilà : faire en sorte que toute la pression tombe. Se débrouiller pour affirmer les histoires des obstacles, affirmer l’histoire de ses ennemis, affirmer sa propre histoire. Faire du lien, ne pas cesser de faire du lien : c’est le souci de l’amour. Jusqu’à la certitude que tout et tous sommes liés par un même mouvement très puissant. Et lorsque cette puissance envahit le cœur, la laisser parler, la laisser se taire. Ne plus sentir qu’une douceur évidente.

            Affirmer à soi-même, à son for intérieur que chaque difficulté a en elle son germe de douceur et de légèreté. Ne pas chercher l’amour en Shakira, le reconnaître à l’intérieur. Si cet amour existe, c’est parce que je l’ai créé, c’est le produit de mon histoire. Et j’en fais ce que je veux.

            Je voudrais que tout le monde soit content. Je voudrais sauver les plus malheureux. Je suis loin d’être la seule, c’est un conditionnement classique. Mais ça n’est pas possible. Je ne peux que proposer ce témoignage, je ne peux qu’essayer de transmettre quelque chose. Je fais au mieux, si la rencontre se fait, tant mieux, sinon tant pis. Je ne cherche pas à toucher tout le monde. Je me doute bien que la majorité des gens sont bien loin de mes considérations, je n’en tire pas de fierté, ni de honte. J’ai confiance. Je sais que, malgré tout je touche certaines personnes, et que cela fait son chemin. Je sais que l’humanité à autant besoin de moi que de n’importe qui, et je suis convaincue que l’humanité se sauvera d’elle-même. Il en faut à la fois beaucoup et à la fois très peu pour qu’un esprit s’éveille. La foi n’est pas encore tout-à-fait à la mode, regardez la télévision… Mais même au cœur de la stupidité la plus tenace, quelque chose peut toujours fleurir. Question de hasard ? En partie, peut-être. Mais un réel engagement sera toujours bénéfique à ce mouvement. Finalement les choses sont plutôt simples : le masculin veut être performant, le féminin veut être sensuel. Questionnons-nous à propos de ces deux formes de pulsions, que nous avons tous. Et défaisons les pièges. La performance et la sensualité nous poussent à nous comparer les uns aux autres. Ils créent des désirs et des peurs, qu’il suffit d’observer pour ne pas en être esclaves.

            Plusieurs fois j’ai été « réveillée », sur mon chemin. De façons différentes. Des sentiments de liberté exacerbés, des moments d’euphorie, des moments de vigilance accrue, qui me paraissaient immenses. Et j’aurais tout donné pour qu’ils perdurent. Mais toujours, une forme de désespoir était plus forte. Et puis de fil en aiguille, j’ai dû lâcher. J’ai entendu, j’ai lu des choses qui m’ont fait du bien. J’ai eu des rencontres merveilleuses, j’ai créé des choses qui ont compté pour mon cœur, j’ai souffert, je pense comme pas mal de gens… Mais quand même beaucoup. J’ai beaucoup voulu forcer la main au destin, « Mauvaise Idée !!! » J’ai voulu à tous prix comprendre le mystère, j’ai voulu avoir la clé et le succès, terriblement. Mais tout cela appartient au passé. Et quelque part au futur aussi, dans le sens où il n’y a aucun effort à faire, je veux dire, la vie ne sortira plus au milieu d’un rêve, la vie sera la même, constante, pleine, surprenante. Je crois que c’est pour cela que nous pouvons jouir de nager dans la mer. La mer nous surprend avec sa glace, nous accueille quand nous en avons l’audace, puis vient une merveilleuse sensation d’être dans son élément, un sentiment dont nous sentons qu’il vient du fond des âges, nous sommes, quelque part, enfin « chez nous ».  Je voudrais remercier Eckhart Tolle, parce que ce qu’il m’a fait découvrir n’a pas de prix. Je remercie aussi Saint-Jean de la Croix, le patron qui m’a foutue dedans, et que je voudrais relire. J’imagine que je serais bien moins bousculée par ses mots aujourd’hui… Je devenais folle en le lisant.

            Je ne suis pas Lucie. Je suis un reflet, peut-être. Je suis une forme liée au soi. Je suis une expression du Soi. Je vous en prie, n’ayez pas peur : tout le monde peut trouver sa méditation et un éveil doux et léger, et s’il ne se trouve pas là où on vous a dit qu’il serait, très bien, vous les trouverez ailleurs, soyez-en sûr. Mais je vous en prie, engagez-vous dans le chemin. Ce chemin qui vous fait lire ceci, le chemin qui fait votre insatisfaction. Evidemment que c’est insatisfaisant, le chemin n’est rien : vous êtes à la fois en cours et à destination ! mais je ne veux pas faire de tarte à la crème, l’amour a besoin de temps. Est-ce qu’une fleur met du temps à éclore ? Ça dépend d’une comparaison. Il faut comparer ce temps à quelque chose, sinon ce temps n’existe pas. On ne peut pas avoir de réponse réelle, la fleur éclot, à son rythme. Et cela peut paraître insupportable, j’en conviens. 

 

Un gros délire mécontent

Le 30/03/2021

La difficulté de vivre est de vivre moins. De ne pas prendre en compte la lumière, des lumières qui font le jour. C’est céder à une forme de romantisme, évidemment au désir et à la peur, cela a déjà été répété des tas de fois par beaucoup de monde…

            Travailler le désir et faire de ses émotions des sentiments, puis des idées. Travailler tout ce qui alourdit le cœur. On ne défend pas la vie par la violence. On défend une idée de la vie que l’on s’est construite, et parfois les dégâts sont tels qu’elle devient obligatoire. Pourtant nous ne devons pas nous laisser impressionner par ces armes, ces grands cris, ces suicides, cette stupidité affligeante, ces compétitions à n’en plus finir, et surtout cette fâcheuse tendance à nous comparer les uns aux autres !

            La meilleure chose que je puisse faire, ici et maintenant, c’est de travailler cet espace-temps. C’est d’observer ce qui est dans ma vie, et faire en sorte que la rencontre puisse se faire entre le mental et son essence. Et ne jamais abandonner. La violence nait d’un désir épais de dominer l’extérieur, comme si l’extérieur était fini, comme si une victoire reconnue par les « autres » comptait davantage qu’une lueur au fond de soi. J’ai beaucoup agi de telle manière, et j’ai dû me résoudre à ne plus perdre mon regard. Ecrire est devenu une béquille nécessaire, et je vis avec comme une suite de rendez-vous inattendus.

            Si j’ai une certaine force, c’est celle de vouloir comprendre. Mais pas à tout prix. Parfois j’ai simplement besoin de déconner, de créer au fil de mon humeur. Mais au fond de moi j’ai ce besoin. Je crois qu’on l’a tous.

            Pour atteindre une forme de bonheur, j’ai simplement aligné ma pensée, mes actes et mes dires. Et pourtant je ressens une forme de mélancolie. C’est-à-dire que, même si j’ai le sentiment d’être énormément écoutée, suivie, si j’ai l’impression de représenter un grand intérêt pour tout un tas de monde, je vois bien que je ne suis pas… Je ne suis pas Shakira. Les élèves du Nord de l’Europe apprennent la science du Bonheur et c’est génial, j’en suis ravie, mais pourquoi Seulement eux ?? Pourquoi, malgré des mises en évidences de certains en matière d’écologie et d’économie allant de pair, ces idées ne sont-elles pas, ou presque, représentées ? Je SAIS que beaucoup de choses sont proposées dans la presse indépendante, je ne la lis plus parce que c’est le même souci : ça ne passe pas, les gens s’en foutent, et les plus concernés s’en foutent encore plus. Et je ne sais pas combien de fois encore on me laissera dire, pathétique, « il y a urgence ».

            Non, au lieu de cela, on vote à droite alors je ne comprends plus rien, on vote même extrême droite comme si ça allait arranger les choses, non, on ne peut plus jouer à ça. Peut-être qu’à un certain moment, on aurait pu, peut-être qu’à un prochain moment, on pourra, mais pour le moment, si on veut vivre avec un minimum de liberté… Parce qu’on n’est déjà pas loin du minimum, avec ce putain de COVID, et si la droite passe ! Parce que oui, la droite peut passer ! – je veux dire l’extrême droite, pardon… Donc, oui, l’extrême droite PEUT PASSER !!! Alors là fini la rigolade, je peux vous le dire. Les privations dont nous sommes victimes prendront encore plus de place, tout sera étouffé, contrôlé, lissé, balayé. Et croyons-en nos aïeux, personne ne veut la guerre. Personne ne veut l’abolition de tout contre-pouvoir, personne ne veut de cette ambiance de merde. Personne ne veut réellement que ça « pète », parce que personne ne se figure réellement ce que cela voudrait dire en réalité. Personne ne veut être témoin d’une fusillade en bas de chez soi.

            Mais peut-être que, endormis par la télé et par l’évidence de l’absurdité en marche, par le cynisme face à l’écart riches-pauvres, certains désirent la violence pour se sentir enfin vivants. Dans ce cas-là croyez-moi bande de cons, vous auriez tout-à-fait intérêt à travailler vos pulsions. Parce que vous n’êtes pas seuls, et que nous risquons TRES gros.

            Je sais que la vie est d’une extrême exigence pour tous. Je sais qu’il est facile de dire que nous n’avons pas le choix. Je sais que je ne suis pas toujours exemplaire. C’est peu dire. Mais je sais qu’à tous niveaux, et dans tous les domaines, il nous est possible de partager un bonheur particulier, un bonheur simple ou un bonheur sophistiqué, peu importe. Chacun de nous est chargé d’une forme de bonheur, que ce soit simplement une expérience importante de la vie, que tout le monde n’a pas, un savoir-faire, une compétence, une philosophie, une foi, une technique, un rêve. Est-il possible que tous, nous nous engagions à ne plus être infantilisés par ce que nous proposent les médias, ces gens qui paraissent toujours pressés par quelque chose, ces gens qui veulent à tout prix rire vite, se moquer de tout, surfer sur la misère… Nous valons mieux que ça. Nous valons mieux que le mépris, je sais que je parle aussi pour moi, mais n’est-ce pas évident, cette façon de détourner les esprits vers des désirs étriqués, cette façon de fuir absolument la solitude… ?

            Quand on peut se marrer franchement, il vaut mieux le faire. Mais quand on est obsédé par son propre rire nerveux, il y a un souci. En vérité ces gens sont sordides. C’est bien de se moquer, mais il ne faut pas s’y perdre. Le Bouddha nous disait bien de respirer. Alors allons-y, nous n’avons rien à perdre, apprenons à respirer, ça ne nous coûte rien et c’est le début de l’amour. 

 

Les belles histoires

Le 21/01/2021

Devoir

L’image d’un père

Dans le passé, qui n’existe plus qu’en évidence

Présence si douce qu’elle en devient dérangeante

Le droit à quoi

Quand tant d’autres sont si cruels

Le droit à quoi

Le droit de voir et d’écouter

Miroir

Besoin de distance pour laisser jaillir

Le soleil

Si cela n’est pas, cela se rêve

Les mains cherchant dans la fraîcheur du sol

Les jalousies et les mépris nourrissent

Le vent trop lourd,

Trop chaud,

L’ombre saine saisit le corps entier

Heureux désordre

Ils sont, exemples parfois, prédateurs parfois

Pleins d’énergies complexes à l’infini

Mais ils entendent et ils voient

A côté, nous, jardiniers oubliés

Bouddha moins cons Royaume des Cieux promis sophro yoga retour aux sources

L’espoir

De faire le monde sensé

Le monde nous le rendra, le monde nous le rend.

 

Peur

La peur

Que quelque chose bascule

Quand tout est en équilibre

 

 

 

Le fou

Il se sait mégalomane

Sans se savoir grand

Il croit choisir sa fascination

Insatisfait, enragé, est-ce que quelque chose pleure pour lui ?

 

Une belle histoire

Pour une belle histoire,

N’importe qui donnerait tout.

 

Jouer

Les formes délicieuses

Elles ne m’auront plus

Star-system kebab marsala les yeux la bouche

Avec la lumière et la caresse des sons des voitures

Je profite

 

Chanson

Les stances d’Alexis à l’existence

Au début c’était ça, tu avais raison

Les sages t’avaient déjà dans leur maison

Emporté par les dires

De ces sortes de vampires

Tu étais attentif, oui

Mais à chaque fin de phrase

C’était le pompon sur le gâteau

Qui faisait déborder le vase

Ah les stances d’Alexis à l’existence…

Donc tu t’es mis à bosser,

Pas plus ingrat comme métier

Que d’être son propre héritier

La méditation t’a formé

D’une croix d’or ton cou est orné

Et pourtant tes priorités

Sont claires comme tes chevilles embourbées

Ah les stances d’Alexis à l’existence

Tu as manqué la secte de peu

Qui sait, tu te sentais si vieux ?

L’urgence est devenue bonne amie

Tu sens la poésie éclore même chez mamie

Les lumières sont le luxe, et le nécessaire

La lumière onirique vient du système solaire

Ah les stances d’Alexis à l’existence…

Soudain, un baiser touche une main

Des corps s’enlacent et les draps murmurent

Pas question de remettre à demain

Non, ce serait vraiment trop dur

Alexis voit l’accès à l’excès désaxé de tas de taxes inexpliquées

Mais Alexis fait tout à sa mesure

Alexis rêve de murmures

Ah…

 

Lurgence

Le 01/12/2020

Laisser tomber la rose, puisqu’elle a fleuri. Laisser passer les tractopelles, un pas de côté spectateur. Laisser mûrir, laisser advenir, enrichir…

Laisser ressurgir. Dans quel décor, avec quel matériau, vers quel zénith…

Patchwork. Je suis ici et là. Au-delà des drames, des violences. Au-delà de ce qui est extriqué. Le physique rythme le passage des énergies, comme la sève circule dans l’arbuste élagué. Amour promis. Gérer l’espace avec les ombres et les lumières. La source intarissable de ce qui n’est pas encore. Plaisir. Plaisir à gagner d’être encore soi dans ce nouvel espace. Rencontrer encore et toujours en se faisant de la mémoire une amie. Pour la gloire d’honorer un rêve millénaire. Le rêve, peut-être le plus élevé, le plus sensible, le plus fragile, mais le plus doux…

Respirer. Respirer ce que tu ne connais pas de ton âme. Dialogue bouleversé, intimité hurlante, quotidien violent et pur. On se démène comme de beaux diables, et puis on revient à un nouvel essentiel. Le couple est le premier enfant, le premier jardin. Il pleure et il rit, il s’amuse et il est saisi d’effroi, et il joue, il joue, il joue. Ce qui paraissait impossible devient évident. La nature a horreur du vide. Je peux dire le noir et le blanc, ils resteront le noir et le blanc. En équilibre ou non. Je veux vivre l’aventure de l’équilibre. De la chaleur, des rires, des conversations à bâtons rompus. Une amitié tellement forte… Une douceur si tourmentée…

Ça va s’arranger. Je crois, je crois en beaucoup de choses. J’ai vécu des miracles, alors pourquoi ne pas vivre celui que j’ai cherché à alimenter tant que j’ai pu ?

Des choses concrètes, dit-on au théâtre. Ce que je te donne à ressentir n’est pas toujours voulu. Ce que je te donne à ressentir est l’expression d’une urgence, celle de ne pas te décevoir.

L’engagement fait vivre plus intensément. En arts comme en amour ou en spiritualité. Alors méfions nous de l’engagement, il demande un mental d’acier. Et puis évidemment de bien choisir. Nous sommes faits pour un chemin en particulier, et qu’il faut savoir partager. Voyager seul dans cette expérience est bien trop dangereux. C’est même maladif je crois.

La foi qui n’est pas partagée est délirante, la foi qui n’est pas utilisée est délirante. Avoir foi en l’amour ce sont des actes. Ce ne peut pas être abstrait. Mais on peut se demander où commence l’acte… On peut agir par le rêve, on peut agir par la pensée, par la création, par tendre la main, par offrir un café, par prier pour des gens que l’on ne connait pas… Je ne sais pas si on peut rester neutre par rapport à l’acte. Je crois qu’une énergie est ou bonne ou mauvaise, qu’un acte est bon ou mauvais. Je ne crois pas en l’entre-deux avec la générosité.

Après bien sûr qu’il existe la maladresse. C’est là que Freud me sert malgré tout à quelque chose, quand il dit qu’un « acte manqué est un acte réussi. » La maladresse suppose un trouble, une déception de soi.

Mais également un désir mal exprimé, une tentative d’aller-vers, ou quelque chose de mal digéré, mais quand cet état douteux devient trop important, alors on parle de justice. Et puis il y a ceux que je ne comprendrai jamais, les fous furieux. Les gens qui ont choisi l’ombre, et qui l’entretiennent gaillardement. Passons.

Ici dessin d’un chemin forestier au soleil, les pas écrasent les rayons d’une rousseur innocente, craquèlent les vies antérieures sous nos pas, l’air est frais. Les visages se baignent de blancs sourires, les mots s’échangent doucement. Les arbres puissants ou menus font le rythme d’une promenade, un passage volé à l’éternité. Rien ne va de soi, les doigts caressent les années sur l’écorce, on n’a pas grand-chose d’autre à faire que de s’émerveiller en silence. Les souvenirs viennent habiter le beau dialogue, une solitude partagée pour un silence grave comme un son de tambour. Avant cela la Nature était verte et tonique, elle ne pensait pas à toutes ces histoires. Le froid est venu arracher ses rêves de matin, à peine était-elle victorieuse que bientôt, elle tombait. Mais par-dessus tout le goût de cette histoire a nourri les promeneurs, elle a écarté bien des démons, la forêt est habitée d’une infinie superstition qui gagne en sobriété comme en joliesse grisée. Habillés, nous ne comprenons pas les racines. Nous ne comprenons pas la terre humide, le miracle. Et dans nos cœurs vibrent les chants de nos aïeux, aussi trompés que nous le sommes aujourd’hui. C’est une erreur, c’est l’aventure. Pourquoi ne déclarons-nous pas la flamme à cette forêt, cette flamme en qui tout réside ? L’essentiel renouvelé, les saisons perdent la saveur de leurs différences et la grisaille homogène parle de barbarie. Les animaux sont secoués. Les animaux se perdent. C’est le moment, le moment des anges, nous n’avons plus vraiment le choix ni le temps. Et de frapper au ciseau le refus de l’engagement, de frapper la désinvolture et le cynisme et la peur. Rêve, ce sera le début. Rêve, rêve et trouve ta parole, cela fera son chemin.

 

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