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Blog de Lucie Santos

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Intro projet fou

Le 18/09/2022

Se battre contre des moulins à vent... Quand ils sont si dangereux... Le vide, la torpeur d'un monde de mauvais spectacle. On sait où trouver midi à sa porte, la plupart du temps et avec Internet des millions de portes s'ouvrent... La presse indépendante fourmille d'idées merveilleuses, mais apparemment pas rentables. Ou alors gênantes parce que nos oligarques aiment à se partager un silence ouateux, un univers adipeux, un mélange de foie gras mélancolique et obstination. Pour le transpercer combien de flèches ont échoué et échouent chaque jour, alors qu'il se gonfle et que la misère se creuse... Je ne vous apprends rien. Mais je voudrais à mon tour lancer ma flèche, et j'ai besoin de vous. J'ai besoin de rêves et de révolte. J'ai besoin de reconnaissance, je ne peux pas le cacher. Et j'ai besoin que l'on me comprenne : je crois définitivement à mon projet, mon projet « fou », qui paraît-il ne l'est pas tant que ça. Je vous invite à vous renseigner sur ce qu'est la psychothérapie institutionnelle. On y considère que le patient est malade de la société. J'ai eu un ami, un bon ami qui souffrait le martyr au quotidien. Certains le supposaient inquiétant et à la réflexion c'était sans doute un peu vrai. Le pauvre homme disait qu'il pensait que Freud n'avait pas tort le concernant parce qu'il avait eu le cauchemar de violer sa mère et de tuer son père. Il était gentil quand-même. Et plus que tout, il s'était vu en samouraï se faisant hara-kiri. Et cette image le poursuivait, il en était obsédé. J'en ai eu cette analyse : je pense que ce qui a fait le drame de ce monsieur, ce n'était pas tellement la narration du complexe d’œdipe, mais la violence qui en émanait. Freud parle sans-arrêt de sexe, et jamais de tendresse. Je pense que c'est une façon de discourir particulièrement violente et qui frappe beaucoup de gens, sous-couvert de science et d'autorité intellectuelle. Qui a envie de tuer son père ou sa mère ? Quand-même pas tout le monde, je pense.

Quant à sa vision de hara-kiri, sachant que ce monsieur s'intéressait avec passion aux écrits spirituels, on peut y voir un désir frustré au plus haut point de soulagement par la sagesse, une sagesse totale puisque se résolvant par la mort.

J'ai également connu un monsieur très atteint qui répétait en boucle l'expression : « soupline, soupléééss » et m'a permis de comprendre qu'effectivement ce monde ne nous demandait qu'un peu de douceur et de souplesse. Je me devais de réagir. Faire ce qui devait être fait, selon ce que j'ai compris. Selon l'expérience que j'ai eue des expériences qui m'ont été transmises. Pour faire court : Je nous vois comme des prismes du chaos. Et je ne peux imaginer un monde sans folie, en revanche je peux l'imaginer harmonieux. Et surtout un beau jour : sans misère.

 

 

Un projet fou

Le 26/06/2022

Ici une lettre à mon cher Journal, un grand psychiatre dont je tairai le nom, qui ne m'a JAMAIS (ou presque) répondu, à moi, et à toutes mes lettres, qu'elles furent amoureuses, blagueuses, haineuses, jalouses, racistes, mélancoliques, douteuses. D'où ce surnom de « journal ». Après quelques années de silence, je reviens à la charge. En espérant avoir une réponse un peu folle. On ne sait jamais, avec ces petites bêtes.

 

Cher Journal,

J'espère que tu vas bien.

Vraiment, je te souhaite tout le bonheur que je me souhaite à moi-même, et pour couronner cette fusion, j'aurais un service à te demander. Tu n'es pas sans savoir que j'ai beaucoup souffert de l’Éducation Nationale, et que cette souffrance n'était pas anodine. De ma culture et de mon expérience, j'ai élaboré un plan de Nouvelle École, et oui, c'est bien ce que tu crains, je voudrais que tu en crées le parti.

Mes idées sont généreuses, mais je ne peux pas les porter : premièrement je suis seule, mais surtout, j'estime que ma place d'artiste se loge dans le contre-pouvoir, et je veillerai à y rester. Non pas que je te voie comme un embourgeoisé (pas pour le moment) mais je t'ai vu sévir en tant que tribun et tu avais l'air d'être assez à l'aise.

Venons-en aux faits.

 

L'homme est de nature martiale, l'homme est un animal qui a besoin de se battre. La solution : l'Aïkido. Je ne sais pas si tu es au courant, mais l'inventeur de l'Aïkido (« celui qui attaque ne sait pas qu'il est blessé ») était vieux, petit, chétif et malgré cela faisait tomber des colosses. L'Aïkido à l'école permettrait de se battre dignement en cas de conflits, il pourrait devenir un argument de séduction et avec tout ça faire du fric à qui en a besoin grâce aux places des spectateurs. Par extension, les guerres pourraient être remplacées par des compétitions sportives, à nous de montrer l'exemple.

 

L'homme est un animal qui a besoin de faire sa parade nuptiale. L'apprentissage d'un art, choisi au douzième anniversaire, permettrait de se forger une identité et éventuellement palier à un manque au niveau sportif. Le but n'est pas de faire des virtuoses, mais de construire quelque chose de plaisant tous ensemble, et encore de faire du fric avec les spectateurs.

 

L'homme est un animal doué de respect, profitons-en. Toute menace vient d'une vie ignorée, je rejoins Brassens (pardon-je sais que tu n'aimes pas qu'on t'embête avec ça, mais franchement moi c'est pas mieux)quand il parle des cons, et je pense que l'école devrait être ouverte à tous les âges, je mettrais ma main au feu qu'on y trouve un sérieux tout nouveau et un respect beaucoup plus important.

Par ailleurs j'ai pu tester, dans un collège Lycée Expérimental qu'un cours dirigé par deux professeurs était bien plus efficace et plaisant.

 

L'homme est dans une mauvaise merde écologique qu'il voudrait (à peine) traiter comme une cause alors qu'elle est une conséquence. Le potager à l'école, le soin des animaux à l'école me paraissent cruciaux. C'est de l'intérieur que fleurira l'écologie et la cause de sa crise est totalement spirituelle, pour cela je pense à une méditation douce (Petit Bambou marche très bien.)

 

L'homme est parfois un dangereux criminel quand il est persuadé d'être foutu ou qu'il préférerait l'être parce que cela lui donne un confort stupide. Je pense que nous n'avons pas le droit de désespérer de qui que ce soit, c'est trop facile, d'un côté comme de l'autre. Il faudrait vraiment qu'il soit clair que tout le monde peut revenir à la vie, que tout le monde a le choix de se battre en apparence ou de façon plus intérieure, de revenir là où il en était, de se laisser une nouvelle chance. Ici quelque chose de très important : ce qui m'importe est que l'on puisse avoir ce choix, et que nous nous battions pour cela.
Autre chose. Pour la question de l'avortement, je pense que c'est un choix grave, mais malheureusement un choix qui parfois est nécessaire dans la vie d'une femme. Quand Simone Veil dit qu'on « ne naît pas femme, (mais qu') on le devient », je suis tout à fait d'accord et je pense que la vie n'est jamais sans obstacles et même jamais sans deuils, alors hein bon.

 

Pour en revenir à nos petits couillons qui sèment l'embrouille, le sport me paraît une bonne manière de revenir à la réalité. Là encore, nous aurons des spectateurs, donc encore du pognon, et quelque chose qui n'a pas de prix : l'estime.

 

Il y auraient, dans mon système, des diplômes. Mais des diplômes au cas par cas, avec des appréciations précises.

 

Tu cherchais la parole du fou, journal. Ben la voilà.

En 2021 je me suis remise du décès de Pedro. Maintenant je suis comédienne à la Compagnie de l'Oiseau-Mouche (fais ta recherche, nous avons bonne presse) je peins des belles choses et j'écris enfin des chansons, je cherche des musiciens. Nous pourrions travailler main dans la main, mais ne compte pas sur moi pour faire la campagne. Je te propose mes idées, on y réfléchit, on s'entoure et dès que possible on parle à tous ces gens d'un changement radical, tourné vers le bonheur.

 

Je t'aime beaucoup, Journal, et ce serait un honneur de coopérer avec toi. Je me souviens de ton petit mot gentil quand Pedro est parti, tu disais que le temps était mon meilleur allié. Je te remercie, c'est très joli. Je compte sur toi, je sais que tout vient de l'éducation. Tu vas quand-même pas me dire que j'ai tort. Et il y a urgence.

 

A bientôt, j'espère.

 

Lucie

 

Un projet fou suite

Le 17/09/2022

Il se passe quelque chose d'assez spécial avec ce projet quand-même. J'ai le sentiment qu'une autre force, enfin une force qui ne m'appartient pas, que cette force elle veut décider à ma place. Il y a au fond de moi quelqu'un qui dit : « bouge ». Et mais violemment. A des moments qui ne me paraissent pas forcément très justes, il y a quelque chose qui voudrait absolument que je parle de cette histoire, et même de façon abrupte, inopinée. A des moments où ça me paraît à peine faisable, et cette force ne veut pas que je prenne mon temps. Le facteur temps est brouillé. Il faudrait que j'aie cette idée toujours en tête, mais déjà que j'ai du mal à passer en société par moments, si je me mets à déclamer du Lulue au Mac Donald ça va pas le faire. Il faudrait pouvoir raisonner cette force, ou l'appeler différemment peut-être, pour commencer...

Je n'en n'ai aucune idée.

Bon donc cette force est difficile à contrôler et j'ai besoin d'aide. On va envoyer ça à ma psy. Est-ce qu'il est possible de lui faire des frères et sœurs à ce projet ? Des petites accroches mystérieuses qui donnent un goût de revenez-y ? JE N'Y CROIS PAS ce serait noyer le poisson.

Je chante ce que j'aime chanter, n'allez pas voir de message subliminal dans mes choix. Je compte bien me trouver un mec dans la vie normale parce que c'est la vie normale qui m'intéresse. A chaque fois que je suis le mouvement de ce qui me paraît malgré tout délirant je me perds. Je constate que j'ai un furieux besoin de lâcher prise. Qui pourra me dire l'inverse sans pouffer de remord ? Je dois être libre, comme tout le monde, tout le monde devrait tendre à la liberté, et à vrai dire je ne connais personne qui se dise résigné. Quelqu'un qui se dit résigné ne sait pas ce qu'il dit. Parce que c'est un mot à double sens, la résignation la plus courante vise à une prochaine liberté, eeeeeeeeeeeet... et l'autre sens est celui d'un sacrifice pour une cause extérieure. On dit bien que les gens qui ont voulu se défenestrer ont eu pour la plupart un sentiment de regret durant leur chute. Je n'ai pas le sentiment de me résigner. Je me tourne vers quelque chose de plus accueillant et de plus généreux. Je compte trouver davantage d'énergie dans mes choix et à travers mon travail. Il faut que je persiste à écrire des chansons, je finirai bien par trouver quelque chose. Composer ça comme un tableau. Ne pas avoir peur d'avoir des bases, des paradoxes. Il est tard.

Et je dois vraiment défendre mon projet, c'est très important. C'est un projet sérieux, mesuré, pesé. C'est certainement utopiste, mais à quel niveau je vous prie ? Est-ce qu'il est trop sensé, trop précis ? Est-ce qu'il est tout simplement trop sage ? C'est la poésie qui vous choque ? Le Bouddha n'avait-il pas des versets adressés aux gouvernants ? Et si ce projet était simplement juste, adapté à notre civilisation ? Est-ce qu'il ne vous manque pas, à vous, un peu de souplesse et de douceur ? Est-ce qu'il n'est pas temps de virer de bord, est-ce qu'il nous manque encore un désastre, allons-nous attendre en regardant le sol s’effondrer si certainement, si lourdement ? L'imagination est-elle réservée aux paumés, aux malades ?

A quoi réserver notre sérieux, s'il vous plaît ? Je suis peut-être fragile par moments et je reconnais que je suis fantasque, voilà parfois même un peu punk et un peu stupide mais je sais que ce projet qui concerne en particulier l'éducation et l'Aïkido est tout-à-fait réalisable. Et j'ai certaines compétences en matière de spiritualité. Je dis des choses utiles. Je ne pense pas avoir vécu ce que l'on appelle l'illumination et je ne sais pas si elle me tombera dessus, mais j'y travaille avec l'honnêteté la plus pure que je puisse trouver en moi. Et cela n'enlève rien à la valeur de mes écrits. Je ne serai pas la première ni la dernière à cultiver l'amour à travers des idées et je tiens à ce qu'on m'entende. Il s'agirait bien plus d'une évolution plutôt que d'une révolution : le yoga fait partie de notre culture désormais, on parle volontiers d'être « zen », les gamins parlent de « retour de karma » on mise sur le coaching personnel pour s'épanouir, les livres de développement personnel font des best sellers et tout le monde sait que la guerre est une saloperie, tout le monde sait qu'elle ne nous mènera pas là où il fait bon vivre, plus personne ne part en guerre « la fleur au fusil ». Il est donc question de s'aligner en faveur de cette qualité d'estime de la race humaine. Et pour protéger le monde il faut protéger l'éducation, c'est elle qui nous sauvera, pas moi. Moi je ne fais que constater et utiliser ma logique, mon imagination et mon expérience. Je n'ai aucun diplôme. Même pas le brevet, ma mère a jugé inutile d'aller le chercher au collège tant il était évident que j'aurais mon BAC. Pas de journée d'appel non plus, pas de diplôme de théâtre, rien. Comprenez ma révolte.

 

Poussières au soleil

Le 27/06/2022

Je dois écrire quelque chose pour moi. Le silence ne peut pas recouvrir le bruit, mais nous croyons connaître le silence. Nous connaissons parfois différentes qualités de bruits que nous appelons « silences » mais à part cette forme d'abandon dans le sommeil, nous n'en n'avons pas réellement l'expérience. Mes parents avancent en âge et mon grand-père, une de mes tantes, un oncle, Pedro et d'autres ne seront plus avec moi que par leurs silences, le silence de leurs voix, de leurs chants, de leurs rires, de leurs colères, de leurs coups de fil... de certaines de leurs histoires aussi, des choses qu'ils auraient peut-être aimé partager avec moi, et n'en n'ont pas eu le temps... ou l'occasion... Pour tous les cas de ces décès, je ne peux rien soustraire ou ajouter à ce qui a été. Le temps, avec ses différentes lumières changera ce qu'il voudra. Et j'ai beau parler tant que possible, si demain je dois quitter quelqu'un de proche j'en voudrai à la vie, au monde entier. Pour tout l'amour qui déborderait de mes cauchemars, de ces cauchemars : j'aurais dû lui dire, plus encore, que je l'aimais. L'impuissance qu'on croyait connaître, on n'en connaissait rien. Des relations si douces pour des questions si dures, cette injustice semble venir d'une autre planète. Et tout ce qui est doit y passer, j'en oubliais mon chat. Et mon bambou. La liste est très longue en réalité, les premiers joujoux perdus, les premiers sourires évanouis, la première grosse blessure, si je pouvais avoir ça en tête dans une telle situation... Je ne me sens pas prête du tout. Mieux armée qu'il y a peu, mais pas prête. Est-ce que je vais réagir comme Jeanne d'Arc ou comme Pierre Richard je ne sais pas. Mon travail sera de redonner du sens à ces événements. J'aurai un devoir de mémoire, de narration. Puisque j'ai choisi de croire au langage, c'est une mission. Jusqu'à remettre un peu de ces vies dans la mienne, dans mon cœur. Je voudrais tant pouvoir téléphoner à mes parents pendant toute ma vie...

 

Rome

Le 03/09/2021

Rome. Du rose là où il n'y a pas d'or, la fraîcheur des fontaines et les sourires des mendiants. L'ombre repose mes paupières et les ruelles pavées donnent sur l'immense. Les statues sévères ou moqueuses, les saints en acceptation. La douceur des marbres où la mesure côtoie l'impensable, les héros perchés si haut qu'on ne peut pas les voir… Les muscles, les os ont fait couler tant de sueur, les yeux exorbités infatigables malgré la poussière, non, il ne peut pas y avoir de fin ni de commencement à tout ça, il y a forcément une histoire, quelque chose qui porte, qui souffle. Les plafonds sont d'une insolence redoutable. Nous, si petits, nous avons eu des frères qui sont allés jusque là. La lumière est là mais elle entoure comme une mère, elle murmure, inlassablement. Parfois cela paraît même trop, les dorures ne sont jamais assez dorées, le milieu jamais parfait, les promesses feraient presque rire. Il y a des pêchés d'orgueil, sans doute : cela déborde. L'humain déborde sur le divin et inversement. Il y a une brume à Rome, un fil tendu sous les pas de tant de sourires. Plus qu'un mystère, l'union de la gravité au délice. 
La gastronomie des gentils rieurs que sont les romains vous comble. Je n'ai pas de mots. Subtile, sophistiquée, simple, douce. Il faut goûter.
Les escaliers ne posent pas de problèmes. De toute façon la surprise vous poursuit : à Rome, tout n'est que trompe l'œil, jusqu'à preuve du contraire. Et rien n'est plus construit que ses ruines. Un avant-goût d'un je-ne-sais-quoi, un éclat de rire du passé. Notre violence moderne est diffuse et hargneuse. Celle des romains antiques explosait sans problèmes. Je ne pense pas que nous ayons fait au mieux aujourd'hui, mais je pense que les romains antiques avaient un rapport plus saint à la violence. On peut mieux, c'est certain…
Le goût est évidemment aussi dans les boutiques. Les italiens sont élégants tout le monde le sait, et cette élégance se manifeste dans tout un tas de styles . . .
J'ai gardé un peu de cette Rome dans mon regard. J'ai gardé le rose, l'or, les trompe-l'œil. Le reste me poursuivra dans le baroque de mes cauchemars, dans la solidité de mes amitiés.

 

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